Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F
HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F
Publicité
HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 871 342
4 août 2010

MIRANDA DE EBRO

SOUVENIR DE

MIRANDA DE EBRO

Presos_republicanos_en_Campo_Miranda_de_Ebro_1_

Miranda de Ebro.

(collection: Musée Miranda de Ebro, Luis Alberto Egea.)

img107

UNE HISTOIRE A NE PAS OUBLIER

Récupération de la Mémoire Historique prépare un documentaire sur la Guerre Civile et le camp de concentration (de Miranda) par Cristina Ortiz.

L'histoire a de nombreuses sources desquelles boire, mais s'il y en a une fondamentale, malgré la date de péremption, il s'agit bien du récit oral de ceux qui ont vécu ces années-là ou qui connaissent les faits pour les avoir entendus narrés chez eux. Il est essentiel de ne pas perdre leur témoignage et pour cela existe l'Association pour la récupération de la Mémoire Historique de la ville.

Depuis des mois (ces membres) sont plongés dans l'enregistrement d'un documentaire par lequel " ils espèrent pouvoir expliquer la situation de la Seconde République à Miranda, la façon dont on y vivait à cette époque-là, le coup d'état et la vie dans le camp de concentration", a annoncé Luis Egea, membre du collectif.

L'histoire se bâtira sur la base des récits de "première ordre", de proches de prisonniers ou de personnes qui se sont trouvées dans le camp comme Félix Padin, et des apports des chercheurs qui pendant des années se sont " immergés " dans les papiers pour réécrire ce qu'il s'est passé et la façon dont la région a été touchée.

(Traduction: Baptiste COPIN)

img108

L'association espère pouvoir éditer en fin de mois un livre avec les noms et l'histoire des habitants de Miranda touchés par la répression, par Cristina Ortiz.

Concha Pallarès a commencé par étudier la période républicaine à Miranda et est parvenue jusqu'en 1947. Une période de plusieurs années qui lui a donné une vision d'ensemble sur tous les "résidents" qu'il y eut tant parmi les membres des Brigades Internationales qui participèrent à la bataille de l'Ebre que parmi les étrangers qui traversèrent la frontière par la Catalogne et la Navarre.

"Tout d'abord arrivent des juifs de diverses nationalités qui s'étaient réfugiés en France, nombre d'entre eux avant le début de la guerre, et plus tard des français, des polonais, des belges, des tchèques qui essayaient d'aller jusqu'au Portugal ou à Gibraltar pour réintégrer la lutte contre le nazisme" explique-t-elle.

Ensuite, lors de l'été 42 on y accueille des familles entières de juifs qui craignaient d'être déportées vers l'Allemagne et de nombreux participants à une tentative échouée de débarquement dans la ville normande de Dieppe.

Mais la grande vague d'immigration a lieu en novembre et décembre 1942 parce que se produisent simultanément le débarquement allié en Afrique du Nord et l'occupation totale de la France par les nazis. Tous viennent trouver refuge" décrit Pallarès.

Cela engendre la saturation du camp et début 43 le transfert de quelques prisonniers "vers des stations balnéaires comme celle de Sobron ou vers des hôtels. Il y eut jusqu'à plus de 3000 personnes, trop pour les baraquements, et c'est pourquoi on installa des magasins sur ce qu'on appelait la promenade des anglais, lieu sans expansion".

La situation devint si extrême qu'on organisa deux grèves de la faim, " en janvier 43 pour exiger l'amélioration des conditions inhumaines de vie dans le camp, et en août parce qu'ils souhaitaient pouvoir partir". Ils purent les mener surtout grâce au soutien de l'ambassade britannique.

Mais avant qu'on ne décide de fermer le camp en janvier 47, celui-ci accueillit aussi parmi ses résidents des "déserteurs et douaniers allemands et des collaborateurs de différentes nationalités. Ceux-ci s'évadaient très facilement".

(Traduction: Baptiste COPIN)

img109

De médecin à héros dans un camp de concentration, par Cristina Ortiz.

Miranda de Ebro. Chaque week-end pendant deux longues années, Miranda était la destination d'Eduardo Martinez et la semaine prochaine elle le sera aussi pour la première fois pour sa fille, l'anthropologue socialeet auteur du livre La clave Embassy (La clé Embassy) où, comme s'il s'agissait d'un roman d'espionnage, elle revient sur un chapitre de la vie de son père pendant lequel celui-ci réussit à faire évacuer du camp de concentration de Miranda 365 polonais.

Il y prit en tant que "maillon d'un réseau d'évasion humanitaire officiellement organisé depuis l'ambassade britannique à Madrid et qui faisait partie des accords ultra-secrets entre les britanniques et le gouvernement de Franco. Ils furent signés dès 1940 et ne furent rendus publics qu'en 2005", explique Patricia Martinez, l'unique descendante du mariage formé par Romana Vicente et le médecin galicien. "Ces réseaux, complète-t-elle, sauvèrent 300 000 personnes tout au long de la Seconde Guerre Mondiale."

Naître à Londres et découvrir un journal écrit en anglais par son père qui y raconte comment s'est déroulée une série d'évènements ces années-là encouragea Patricia pour continuer à se submerger dans une histoire familiale qui n'a de cesse de l'étonner. " Je n'ai toujours pas compris le naturel et la simplicité avec lesquels il a mené à bien toute cette affaire. Lui était plutôt un homme timide, en rien fanfaron, bien que sympatique, sociable, mondain et coureur de jupons" admet-elle.

Cela paraît " ne pas coller " que quelqu'un avec cette personnalité-là consacre son temps à faire évader les gens de prison. La clé se trouve, tout au moins pour sa fille, dans son autre passion: la médecine. " Pour un médecin, sauver des vies est la plus grande des priorités".

Une tâche en rien aisée en temps de guerre et d'après-guerre. Mais il y réussit. Les faux certificats médicaux ouvraient les portes du camp de concentration et les véhicules avec le drapeau anglais évitaient les contrôles routiers, par les crevaisons qui pouvaient se produire deux à trois fois par trajet, jusqu'à leur arrivée à Madrid dans certains cas, et au Portugal, via Leon et la Galice dans d'autres.

Quelque chose qui aurait été impossible sans " une formidable réseau d'aubergistes et de familles qui leur offraient un abri, sans les consuls britanniques" et, également, pourquoi pas sans un peu de chance. "Ils eurent beaucoup de chance".

Mais si elle croit que la clé de la réussite se trouve quelque part, c'est " dans l'énorme intérêt et le besoin  vital de sauver des vies. Et, pour moi, le comportement irréprochable des organisateurs (du réseau) y a aussi joué un rôle".

Ce sur quoi son père n'a pas laissé beaucoup de traces fut sur les conditions de vie des détenus. Ses notes reflètent davantage une préoccupation pour "l'état physique et anémique. C'est pourquoi il était si important de leur apporter du savon pour qu'ils puissent se laver et du tabac, quelque chose qu'ils (les prisonniers) mentionnaient sans cesse.

C'est en 2005 que Patricia découvrit nombre de ces aventures familiales, et d'autres encore, qui font partie de l'histoire de tout le continent Européen. Le déclassement de certains documents a permis de connaître le dossier de son père, dans lequel se trouve un Acte Officiel Secret avec la Couronne Britannique, daté de janvier 1943, où Eduardo jure de ne pas révéler les missions auxquelles il a pris part.

(Traduction: Baptiste COPIN)

img110

Un diagnostic salvateur, par CAT

La clé Embassy, de Patricia Martinez de Vicente, raconte comment son père à sauvé 365 prisonniers du camp de concentration de Miranda en leur diagnostiquant le typhus.

L'histoire de Patricia Martinez de Vicente est une histoire d'amour, avant tout envers son père, mais également envers la vérité et le sentiment d'humanité. Elle est l'auteur du livre La clé Embassy (publié chez La esfera de los libros), un document historique de grande valeur qui raconte comment son père, Eduardo Martinez Alonso, médecin de L'Ambassade britannique en Espagne lors de la Seconde Guerre Mondiale, aida 365 reclus à s'échapper du camp de concentration de Miranda.

Cette semaine l'écrivain a participé aux journées de la Mémoire Historique où elle a témoigné la façon dont est né ce livre qui dévoile un épisode de l'histoire jusqu'alors presque méconnu. Martinez de Vivente a mené neuf ans de recherche pour obtenir un récit complet. Tout d'abord en écoutant attentivement le récit à la première personne provenant de sa mère, et ensuite en fouillant diverses archives, essentiellement de Londres et de New-York. Tout cela dans le but d'expliquer comment son père a tramé avec les Services Secrets Britanniques un plan qui permettait de faire sortir du camp de concentration franquiste de Miranda le plus grand nombre possible de prisonniers. Et tout commença lorsqu'il diagnostiqua à l'un des prisonnier, un militaire britannique, la maladie du typhus, face à quoi les responsables du camp décidèrent de l'évacuer de là par crainte d'une épidémie.

C'est ainsi qu'il diagnostiqua le typhus à d'autres prisonniers, ouvrant une voie d'évasion en collaboration avec la Croix Rouge pour des supposés malades dont les gardiens franquiste ne voulaient rien savoir.

Une action qui a également marqué le destin du médecin lui-même et de sa famille, lorsqu'en 1940, poursuivis par la gestapo, ils abandonnaient précipitamment l'Espagne pour s'établir à Londres.

"Il s'agit d'une étincelle qui allume une grande flamme", insiste-t-elle, "parce que cela ne s'arrête pas là, mon père est parti en 1942, mais je suis certaine qu'on a sauvé beaucoup d'autres personnes à travers Miranda, parce que le travail initié par mon père, je crois que d'autres l'ont poursuivi", ajoute-t-elle.

Elle explique aussi que des documents de la Croix Rouge Britannique évoquent jusqu'à 500 personnes par semaine qui quittaient l'Espagne grâce aux plans mis en place par l'ONG elle-même et l'Ambassade Britannique. " L'Espagne fut la soupape d'évacuation de 300 000 réfugiés pendant la Seconde Guerre Mondiale, aucun autre pays n'a fait cela",expose-t-elle.

En outre,Martinez de Vicente a décidé de céder à l'Association Mémoire Historique de Miranda la documentation qu'elle a réussi à compiler sur l'histoire de son père "en raison de l'importance qu'eut Miranda, en tant que point stratégique, dans ces libérations, et parce que personne ne peut mieux l'apprécier et le diffuser que vous pour ouvrir cette port vers la connaissance de la ville", explique-t-elle.

Ce récit émouvant décrit l'aide humanitaire des diplomates britanniques en Espagne, et qui fut la boué de sauvetage pour des centaines de personnes qui, c'est certain, n'ont jamais oublié, dans ce cas, le malheureux diagnostic du Docteur Martinez: le typhus.

(traduction: Baptiste COPIN)

img111

Miranda sert à montrer que l'Espagne a eu  une neutralité douteuse pendant la guerre

Conchas Pallarés, Docteur en Histoire Contemporaine

Elle a écrit sa thèse sur le camp de consentration basé dans la ville.

Conchas Pallarés, Docteur en Histoire Contemporaine, a écrit une thèse dans laquelle elle mène des recherches sur le passage par l'Espagne de prisonniers évadés, civils et juifs de diverses nationalités qui ont traversé les Pyrénées entre 1940 et 1944 et qui furent internés dans le camp de concentration de Miranda avec les volontaires des Brigades Internationales.Les habitants de Miranda ont pu l'écouter à la maison de la culture.

Question - "Qui occupait le camp ?

Réponse - De 1937 à 1940, c'est un camp d'accueil des prisonniers républicains après la chute de Bilbao. Entre 1940 et 1947 il a accueilli des prisonniers de diverses nationalités qui appartenaient aux Brigades Internationales, des juifs de toutes nationalités ainsi que des allemands à partir de 1944.

Question - C'est un aspect méconnu de l'histoire ?

Réponse - C'est le cas pour Miranda, l'Espagne et l'Europe. Il faut faire connaître cela parce que c'est un moyen de prendre conscience que la position de l'Espagne était d'une neutralité douteuse: dans le camp de Miranda, on retarde le départ des alliés qui veulent rejoindre les français et les britanniques, mais ce n'est pas le cas pour ceux qui voulaient fuir le camp des Alliés. A travers Miranda on se rend compte de l'état du pays, de la dureté d'une génération, pas seulement des républicains mais du pays (dans son ensemble).

Question - Qu'est-ce qui vous a le plus frappé ?

Réponse - Les conditions de vie dans le camp furent pénibles (manque d'eau, de nourriture et hygiène déplorable) au point qu'eut lieu la première grève de la faim en 1943. Les républicains ont le plus souffert. Un séjour très dur attendait les alliés et ceux qui partaient le plus rapidement étaient les britanniques ou ceux qui se déclaraient comme tels. L'essence et les vivres que ceux-ci lui procuraient intéressait l'Espagne et ils bénéficiaient d'un traitement de faveur.

Question - Pourquoi a-t-on fermé le camp ?

Réponse - En 1947 les prisonniers sont placés sous la responsabilité de la Direction Générale de la Sécurité et on les transféra vers les prisons de Salamanque, Palencia et Valladolib.

(Traduction: Baptiste COPIN)

Lien vers le site de Miranda de Ebro.

 

___________________________

L'EQUIPAGE DU LIEUTENANT PELISSIER

Celui des Evadés de France

img117

(collection: Line COHEN)

Pilote: Lt PELISSIER, Navigateur: Aspt POMPOM, Bombardier: S/Lt SUSBIELLE, Mécanicien: Sgt/C GUEGAN, (GUEGAN a été remplacé ensuite par le sergent HELLER, GUEGAN étant malade. Radio: Sgt RIBON, Mitrailleur-supérieur: Sgt HERRY, Mitrailleur-arrière: Sgt ERLY.

L'équipage du lieutenant PELISSIER se distinguait de tous les autres équipages par le fait qu'il ne comprenait que des évadés de France, tous réservistes, célibataires et évidemment volontaires. Ils étaient jeunes parmi les plus jeunes.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité