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HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F
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11 octobre 2013

2/52 FRANCHE-COMTE 2/63 SENEGAL 1/32 BOURGOGNE.

 34 ème Escadre de bombardement moyen

yves garcia (13)

GB 1/34

Insigne regroupant les emblèmes des escadrilles de la 34 ème escadre.

(collection: Yves Garcia)

 Le plan de réorganisation du bombardement moyen prévoyait, dès septembre 1943, la mise sur pied de 6 squadrons de Marauder formant deux escadres.

La 31e escadre était formée la première en avril 1944. A cette date les squadrons FRANCHE-COMTE  2/52 -, SENEGAL 2/63 -, BOURGOGNE 1/32, commençaient leur entraînement. Ces trois squadrons étaient destinés à former la deuxième escadre.

Celle-ci fut créée par la note 4039/3 o/EMGA du 1er juillet 1944 et s'appela 34e escadre. La mise sur pied devait se faire à Oran.

Oran: 16 juillet 1944. Le commandant LAGER, les capitaines BOULANGER et ROZES sont à Oran le 16 juillet. C'est à cette date qu'est signé le procés-verbal de mise sur pied. Pendant les trois premières semaines, du personnel affecté rejoint Oran et le colonel commandant l'escadre est désigné: c'est le colonel BOUVARD.

Villacidro: 5 au 19 août 1944. Le commandant LAGER, les capitaines JULIEN et ROZES quittent l'Afrique du Nord pour aller planter la première tente de l'escadre en Sardaigne à VILLACIDRO. Le colonel arrive deux jours plus tard et l'installation commence. C'est le capitaine JULIEN, qui est nommé grand chef des travaux. Ceux-ci sont laborieux car il n'y a ni matériel, ni personnel. Il faut s'armer de patience. Petit à petit le matériel arrive. Quelques DC 3 amènent des jeeps, des tentes, quelques hommes. Des B 26 font des liaisons à Oran où est resté le capitaine BOULANGER qui centralise matériel et personnel. Dès le début d'août, le commandant LAGER est muté au 2/52 comme commandant en second, mais il ne rejoint pas tout de suite. Le personnel de l'escadre qui n'a pas beaucoup de travail pour le moment en profite pour faire quelques missions.

Mission de guerre: Le 18 août a lieu la première attaque de TOULON. Le 19 le colonel BOUVARD prend place à bord de l'avion du capitaine LANIER LACHAISE commandant d'escadrille du 2/52 qui pour deuxième pilote le commandant LAGER. L'avion est descendu au-dessus de TOULON, mais les sept occupants sautent en parachute. Tout le monde est plein d'espoir pour leur vie mais non pour leur liberté car la côte est encore aux mains des Boches et peut-être ne pourront-ils pas s'échapper facilement.

Villacidro: 20 août 1944. Le personnel composant l'escadre à cette date est le suivant:

- Lieutenant-Colonel BOUVARD.

- Lieutenant-Colonel CHASSANDE-PATRON.

- Commandant ROUGET.

- Commandant DE LA CHENELIERE.

- Capitaine JULIEN.

- Capitaine FOUQUES DUPARC.

- Capitaine ROZES.

- Sous-Lieutenant BLOC'H

- Aspirant MONTAGNET.

- Aspirant GLASS.

- Sergent BARTOLI.

- Sergent LEBLOND.

- Sergent POUGET.

- Sergent ROUVIERE.

- Sergent PERROD.

- Sergent-Chef BAYARD.

- Sergent-Chef SEGURA.

- Caporal-Chef LEBAR.

- Caporal-Chef GILLET.

- Caporal LEROC'H.

- Caporal BARDOU.

- Soldat PAPAIX.

- Soldat DIEHLMANN.

- Soldat FERRANDI.

- Soldat BOS.

- Soldat LEVY.

- Soldat ZARAGOZA.

- Soldat FEMENIA.

- Soldat ALRICH.

- Soldat LEBEL.

L'escadre dispose d'une baraque américaine dans laquelle s'installent s 2 et s 3, de deux "huts" en tôle et d'une quinzaine de tentes. L'installation est assez quelconque et nous sommes trop certains de n'être ici que pour trois semaines pour nous installer princièrement.

Villacidro: 24 août 1944. Le capitaine BOULANGER arrive d'Oran avec un peu de matériel et du personnel.

- Aspirant KREISS.

- Sergent GAZEAU.

- Sergent-Chef LOYASSE.

- Caporal ABAZ.

Villacidro: 25 août 1944. Un accident stupide arrive le matin. Les soldats ALRICH et LEBEL sont grièvement blessés par un détonateur qui traînait dans le camp. Ils en ont pour un mois d'hôpital au moins.

Villacidro: 27 août 1944. Nouvelle sensationnelle: le général RIGNOT qui est allé en France ramène le colonel BOUVARD. Tout l'équipage est parait-il intact. La joie se lit sur tous les visages. Si on avait de quoi on pavoiserait. A 19 heures, le colonel BOUVARD arrive. Une prise d'armes a lieu, le 2/52 et le 2/63 sont au nombre. Le 1/32 est représenté par ses trois équipages. Le colonel CHASSANDE exprime la joie de tous du retour du colonel BOUVARD. Les sous-officiers de l'escadre ont préparé un pot sous la deuxième "hut" qui est justement terminée. Le soir, le colonel BOUVARD nous raconte sa grande aventure et comment il a pris l'un des forts les plus importants de Toulon.

Villacidro: 5 septembre 1944. Le commandant CHEMIDLIN part pour ALGER essayer de faire affecter par les Américains du matériel qui nous manque: Norden et appareils photo.

La situation en personnel a changé. Elle est:

Personnel arrivé depuis le 20 août:

- Commandant CHEMIDLIN.

- Capitaine ZOCOLAT.

- Capitaine BOULANGER.

- Lieutenant GRAVIER.

- Aspirant MOREAU.

- Aspirant RIVIERE.

- Aspirant COLONNA.

- Aspirant CALMETTES.

- Sergent-Chef HURON.

- Sergent-Chef LOYASSE.

- Sergent-Chef LHAICK.

- Sergent-Chef TEULIERE.

- Sergent ANDRIEU.

- Sergent GAZEAU.

- Caporal ABAZ.

- Caporal CRUZ.

- Caporal REPETICCI.

- Soldat CROCHET.

Personnel encore à ORAN:

- Aspirant KREISS.

- Sergent-Chef MEYJONNADE.

- Sergent-Chef SERRANO.

- Sergent-Chef EHRET.

- Sergent CANERIE.

- Caporal GUIOT.

- Soldat BRENNER.

- Soldat LEBEAU.

Villacidro: 6 septembre 1944. Grande prise d'armes à DECIMOMANNU.

Remise de la Croix de Guerre au drapeau du Wing et aux colonels:

- HOLZAPPLE 319.

- FLETCHER 320.

- GUIBERT 17.

Remise de la Distinguished Flying Cross à :

- Colonel BOUVARD

- Colonel GELEE.

- Capitaine LANIER LACHAIZE.

Et l'Air Medal au

- Capitaine HEILBRONNER.

Un grand défilé clôture cette cérémonie sur la moitié de la piste de DECIMO.

Villacidro: 9 septembre 1944. Mission de guerre: Aujourd'hui beau temps ici. Pour l'objectif la météo est moins optimiste. La mission est maintenue pour l'après-midi. Le premier briefing a lieu à 11 heures 30. Tout se passe bien. Le décollage est à 13 heures 10. A 16 heures 43 la voiture reçoit le message P.S.G. La mission est donc réussie. Nous apprenons à l'atterrissage que le 1 er flight est un peu long mais le 2 e en plein sur l'objectif.

 Villacidro: 10 septembre 1944. Mission de guerre: Hier mission à PONTECURONE - 18 avions - 1 flight FRANCHE-COMTE avec LANIER comme leader, 2 flights du SENEGAL. Une bombe tombe assez près du pont ferré pour l'abîmer.

La Red Cross, en la personne de Lucy SHIELDS, nous apporte des "nought nuts".

 Villacidro: 11 septembre 1944. Mission de guerre: En vue d'une attaque générale au nord de FLORENCE, tous les avions de la Sardaigne bombardent quelques champs où siègent les Boches : 2 flights en l'air, le colonel BADRE en tête. Tout se serait bien passé si la 31 e escadre, qui, suivant le 320 G bombardait un champ voisin, mais 20 minutes en avance, n'était venue semer l'émoi dans le flight de tête au point que Gégène (WATINES pour les générations futures) ne lâcha ses bombes à la grâce de Dieu et peut-être sur la gueule des boches. Le flight SENEGAL, gêné lui aussi, mit ses bombes dans une petite forêt très proche de l'objectif.

Villacidro: 12 septembre 1944. Mission de guerre: A 0 heure les ordres ne sont pas encore arrivés en entier, mais nous avons de l'espoir. C'est à peu près la mission de la veille. A 2 heures nous apprenons que nous bombardons dans les mêmes parages. Il y aura 180 B 26 sur l'objectif en deux heures. L'objectif n'est pas atteint, mais c'est une petit carré dessiné sur le sol. De toutes façons les Boches en ont reçu un bon nombre et tout compte fait peut-être n'étaient-ils pas dans le carré.

Villacidro: 13 septembre 1944. Mission de guerre: Même mission. Objectif: des Boches dans un autre carré. Quelques nuages gênent la visée. On ne sait pas exactement si l'objectif est atteint.

Villacidro: 14 septembre 1944. Mission de guerre: 2 missions prévues: 36 avions en l'air. Même objectif que la veille. Le colonel CHASSANDE part en tête de l'expédition de 18 avions avec le commandant MICHAUD. Les résultats sont excellents. Malheureusement, malgré toutes les recommandations, un bombardier lâche ses bombes avant la Bomb Line et un autre l'imite. Cela nous promet des ennuis. La deuxième expédition 1/4 d'heure plus tard, et menée par le colonel BOUVARD dans l'avion du commandant MESNARD, atteint l'objectif lui aussi.

Villacidro: 17 septembre 1944. Mission de guerre: Bel objectif cette fois-ci... Un dépôt d'essence à BOLOGNE. En raison de la DCA on attaque l'objectif par le nord et l'on revient par l'Adriatique. Malheureusement 7 à 8 % de nuages cachent l'objectif qui est cependant atteint par une dizaine de bombes. L'atterrissage à GALERA (ROME) se passe bien. Tout le monde rentre. Le commandant MICHAUD laisse son avion : une magnéto à changer.

Villacidro: 18 septembre 1944. Mission de guerre: Objectif: un pont, LEGNANO au nord de BOLOGNE. On suit le même itinéraire que la veille. On casse le pont, mais l'on revient par le même chemin pour se poser à GHISONACCIA où le ravitaillement est plus facile. Quelques avions rentrent isolément et directement. Les autres arrivent éparpillés dans l'après-midi et tombent sur un violent orage. Le capitaine VOINIER du 1/32 va jusqu'à TUNIS.

Villacidro: 22 septembre 1944. Mission de guerre: Temps favorable... 2 ponts. L'un pour le 2/63 tout seul. L'autre pour les 2 autres squadrons : 24 avions en l'air. Le 2/63 a une section qui met au but mais le pont passe a travers. L'autre expédition, assez sonnée par la DCA, ne fait pas de très jolis groupements, mais deux ou trois bombes sont très près du pont.

Vallicidro: 23 septembre 1944. Mission de guerre: Temps favorable, malgré quelques cumulus. Objectif : 2 nouveau ponts. L'un à PAVIE réservé aux 2/63 qui met 2 flights en l'air, l'autre à MEZZANINO pour le 2/52 et le 1/32. Résultats : une section du 2/63 touche les approches du pont. Le 2/52 et le 1/32 gênés par les nuages sont un peu longs.

Villacidro: 26 septembre 1944. Mission de guerre: Temps favorable. Mission : le pont de PAVIE que le 2/63 n'a pas atteint l'autre jour. Un flight de chaque groupe, le 2/63 en tête avec le colonel CHASSANDE. Les résultats sont excellents. Seul un élément du 2/63 est un peu long, dans la ville. L'objectif est atteint.

Villacidro: 27 septembre 1944. Dernière mission pour la Sardaigne. Le briefing est mieux que d'habitude, mais la mission est retardée et décommandée parla suite.

Liste du personnel:

Commandement:

- BOUVARD Michel, Lieutenant-Colonel, Pilote-observateur.

- CHASSANDE-PATRON H., Lieutenant-Colonel, Pilote-observateur.

1er Bureau:

- ROUGET Henri, Commandant, Pilote-observateur.

 

Les Marauders B26 français

Les Marauders B26 français Bernard Rouget, photographe au Maroc et en France

https://galerie.bernardrouget.com

 

- FALLOT Edouard, Adjudant, Secrétaire.

- SERRANO René, Sergent-Chef, Secrétaire.

- ROULET René, Sergent, Secrétaire.

- PAPAIX André, Caporal-Chef, Dactylo.

- LEVY Albert, Soldat, Dactylo.

2e Bureau:

- DE LA CHENELIERE F., Commandant, Pilote-observateur.

- FOUQUES DUPARC Henri, Capitaine, Pilote-observateur.

- GARCIA Edmond, Sous-Lieutenant, Mécanicien-photo.

Edmond Garcia Brevet de mécanicien,Edmond

edmond garcia Mengen,1945(B26 Marauder)

Equipage du Lieutenant Edmond GARCIA, Mengen 1945.

(collection: Yves GARCIA) 

B-26 MARAUDER   11 - 487 940 /15 - 334 277.

- MOREAU Camille, Aspirant, Sédentaire.

- BLANDIN Norbert, Aspirant, Sédentaire.

- RIVIERE Henri, Aspirant, Sédentaire.

- CALMETTES Jean, Aspirant, Navigateur.

- COLONA DI GIOVENILLA Henri, Aspirant, Navigateur.

- LOYASSE Robert, Sergent-Chef, Secrétaire.

- POUGET Pierre, Sergent, Secrétaire.

- LEROC'H Elie, Caporal-Chef, secrétaire.

- CHAUME Jean, 2e Classe, Secrétaire.

3e Bureau:

- CHEMIDLIN Paul, Commandant, Pilote-observateur.

- ROZES Paul, Capitaine, Pilote-observateur.

- BILLAT Lucien, Sous-Lieutenant, Mécanicien-radio.

- BLOC'H Jean, Sous-Lieutenant, Météo.

- GLASS Paul, Adjudant, Interprète.

- BAYARD Guy, Sergent-Chef, Secrétaire.

- PERROD Georges, Sergent, Secrétaire.

- GAZEAU Pierre, Sergent, Mécanicien-radio.

- GILLET Jacques, Caporal-Chef, Dactylo.

- VERGUET Georges, 2e Classe.

- ZARAGOZA François, 2e Classe.

 4e Bureau:

- BOULANGER François, Capitaine, Mécanicien-avion.

- ZOCCOLAT Gaston, Capitaine, Pilote-observateur.

- POMMIER Robert, Capitaine, Mécanicien-avion.

- CHAUVET Jean, Lieutenant, Mécanicien-radio.

- CHAVANOL Pierre, Sous-Lieutenant, Mécanicien-armement.

- TOUHAULT Pierre, Sous-Lieutenant, Mécanicien-électricien.

- DE VOYON André, Adjudant, Mécanicien-armement.

- ULMANN Jean, Adjudant, Interprète.

- SEGURA Patrice, Sergent-Chef, Mécanicien-armement.

- ANDRIEU Bernard, Sergent, Secrétaire.

- TEULIERE André, Sergent-Chef, Mécanicien-avion.

- ABAZ Fernand, Caporal, Secrétaire.

- MENET-HAURE Jean, Sergent, Mécanicien-avion.

- CROCHET René, 2e Classe, Dactylo.

- COUDRAY Maxime, Adjudant, Mécanicien-avion.

Quartier Général:

- GRAVIER Léon, Lieutenant, Sédentaire.

- KREISS Yves, Aspirant, Météo.

- BARTOLI Noël, Sergent, Sédentaire.

- STIEF Henri, 2e Classe, Dactylo.

- JULIA Marcel, 2e Classe, Secrétaire.

Standard téléphonique.

- REPETICCI Pierre, Caporal, Divers.

- BOS Pierre, 2e Classe, Divers.

- COLOMINES Albert, 2e Classe, Secrétaire.

Garage:

- MEYJONNADE René, Sergent-Chef, Mécanicien-avion.

- CANNERIS Emile, Sergent, Mécanicien-auto.

- GUIOT Jacques, Caporal, Conducteur.

- LEBEAU François, Caporal, Conducteur.

- FEMENIA Hubert, 2e Classe, Conducteur.

- BRENNER Jacques, 2e Classe, Conducteur.

- FERNANDEZ Marius, 2e Classe, Divers.

- DAPPELO Arthur, 2e Classe, Divers.

- DESTOC Joseph, 2e Classe, Divers.

- BENHAIEM Jacques, 2e Classe, Secrétaire.

- COHEN Elie, 2e Classe, Divers.

- LEBEL Henri, 2e Classe, Conducteur.

- ALRICH Antoine, 2e Classe, Secrétaire.

- LAVASTROU Henri, 2e Classe, Secrétaire.

Chiffre:

- MONTAGNE Jean, Aspirant, Transmissions.

- ROUVIERE Louis, Sergent, Chiffre.

Divers:

- EHRET Armand, Adjudant, Infirmier.

- INAIC'K Edouard, Sergent-Chef, Secrétaire.

- HURON Marcel, Sergent-Chef, Comptable.

- LEBLOND René, Sergent, Vaguemestre.

- DIEHLMANN Gustave, 2e Classe, Cuisinier.

- FERRENDI Jean, 2e Classe, Cuisinier.

- SETOUTI Abdelkader, 2e Classe, Cuisinier.

 Additif au quartier général:

- SIMEON Roland, Sous-Lieutenant, Mécanicien-électricien.

- HARTMAN Maurice, Adjudant, Secrétaire.

Aumônier:

- BOUCHER M., Capitaine.

Tour de vigie:

- LEBAR Gaston, Caporal-Chef, Opérateur.

Villacidro: Mois d'août 1944.

Heures de vol.

- Guerre : 649 heures 15.

- Entraînement : 1 622 heures 10.

- Total : 2 271 heures 25.

- Tonnage de bombes.

- 238 tonnes (par 2/52 seul).

Villacidro: Mois de septembre 1944.

- Heures de vol.

- Guerre : 1 226 heures.

- Entraînement : 688 heures 30.

- Total :  1 914 heures 30.

Tonnage de bombes.

- 410 tonnes 300.

Villacidro: 1er octobre 1944. Le colonel BOUVARD quitte la Sardaigne sans espoir de retour. Il est accueilli à l'arrivée par le capitaine FOUQUES DUPARC qui est sur place depuis 4 jours et qui a travaillé d'arrache-pied pour répartir le cantonnement.

Villacidro: 4 octobre 1944. Arrivée des avions à ISTRES. La 34 e est partie la première. Le passage sur la piste n'est pas très brillant, mais les 43 avions se posent sans histoire, précédés par le commandant CHEMIDLIN.

L'atterrissage a lieu entre midi et midi 1/2. Quelques temps après la 31 arrive dans un défilé impeccable. Toute l'aviation française de Bombardement Moyen est enfin réunie sur un sol français. Les visages rayonnent et tout le monde sait cependant que les difficultés vont commencer, car il n'y a que très peu de camions et peu de moyens de transmissions. L'échelon maritime n'est pas encore là.

Istres: 5 novembre 1944. Nous apprenons une mauvaise nouvelle. Le lieutenant JAOUEN du 2/63, parti pour Bordeaux le 3, s'est écrasé avec son B 26 aux environs de LESIGNAN. Tout l'équipage a péri. Nous n'avons aucun détail.

edmond garcia Martin Marauder B26,accident (2)

(collection: Yves GARCIA)

Istres: 7 novembre 1944. Apprenons les détails de l'accident du lieutenant JAOUEN. L'avion a percuté une colline en PSV dans les nuages dans la région de ROQUEFORT-LES-CORBEIRES.

Des bruits commencent à se répandre concernant le déplacement de l'escadre vers le nord. Ordres préparatoires de chargement.

Lyon: 11 novembre 1944. Arrivée à LYON. Piste de 1400 m. Prolongement à faire amorcé. On promet la mise en état du terrain pour un avenir proche. Allongement de la piste, création de chemins de circulation et de parcs en dur. Mais pour l'instant, les avions s'enlisent dès qu'ils quittent l'aire cimentée.

Jusqu'au 17/11/44 installation difficile dans le froid et la pluie et dans les ruines du terrain de BRON; des essais de décollage montrent que les B 26 ne peuvent décoller en pleine charge. Décision est prise de ne mettre provisoirement que les B 26 types G en ligne et à demi charge (2000 livres).

Lyon: 17 novembre 1944. Mission de guerre: Mission d'appui de la 1ère Armée Française en attaquant un pont sur le Rhin, à NIEDENBURG, pont voie ferrée. Faute de mieux, bombes non arrivées, on attaque avec des 500 livres. 18 avions participant à la mission. L'avion du lieutenant HOLIOT du 2/63 est descendu sur l'objectif, coup de plein fouet, coupant la queue de l'avion, chute en vrille. Les autres équipages ne sont pas très formels au sujet des parachutes; d'après quelques observateurs, un ou au maximum 2 membres d'équipage auraient sauté. Un autre avion, capitaine GUERNON, durement touché, est obligé de se poser sur le ventre au retour, train ne sortant pas, circuit hydraulique et électrique coupés.

Résultats de la mission : deux bombes au but.

Prix : 5 avions touchés, 3 blessés légers, 2 avions perdus et 6 membres d'équipage disparu.

Citation a l'ordre de l'armée aérienne.

- GUERNON (Roger-Louis), capitaine de la 34 e escadre aérienne: officier de grande valeur, chef calme et plein de sang-froid. Possédant au plus haut point  l'esprit de décision et alliant à ses brillantes qualités de pilote un allant, un entrain, une bonne humeur jamais démentis. A tenu, malgré ses fonctions très absorbantes à l'Etat-major de l'escadre, a participer à la vie active des groupes en effectuant plusieurs missions au cours des campagnes d'Allemagne et de l'Atlantique. En particulier, le 16 avril 1945, étant pilote guide de section, a obtenu une excellente concentration de bombes, enregistrant de nombreux coups au but.

Lyon: 19 novembre 1944. Mission de guerre: Attaque par 12 avions du pont voie ferrée sur la THUR : 12 avions du groupe 1/32, objectif manqué par suite des très mauvaises conditions météo, objectif caché par les nuages, vu au dernier moment.

Lyon: 21 novembre 1944. Mission de guerre: 12 avions du groupe 1/22 attaquent le pont voie ferrée au sud d'OSTHEIM sur la FECHT. Mission très gênée par le mauvais temps sur les lignes, après avoir été retardé d'une heure au départ. Ce retard au départ prive la mission de sa protection chasse. Objectif manqué. Un seul peloton a cru pouvoir lancer ses bombes, le deuxième peloton de 6 les a ramenées. Un flight formé du 2/52 et 2/63 participe l'après-midi à une mission demandée à la 31 e escadre. La mission ne peut larguer, ni sur l'objectif principal, ni sur l'objectif secondaire, temps complètement couvert. Dense et précise flak dans la région d'EMERKEIM. Un sel avion touché sur les 6 de la 34e escadre.

Lyon: 26 novembre 1944. Mission de guerre: 18e mission. P.V.F. UNADINGEN et P.V.F. STEIG. Commandant d'expédition: Commandant CHEMIDLIN, objectifs couverts, retour avec les bombes, 2 flights 1/32 plus 1 flight 2/63 plus élément 2/52.

Lyon: 2 décembre 1944. Mission de guerre: Samedi 2 décembre, une mission composée de 4 flights, commandée par le commandant ROUGET, part bombarder le double pont voie ferrée de FRIBOURG. Pas de chasse. Pas de DCA. Les bombardiers de 2 flights du 1/32 ne sont pas sûrs des résultats, ceux des 2 flights du 2/63 sont contents. Réunion à l'arrivée des équipages à la salle de briefing où le ministre de l'air se les fait présenter. Beau temps.

MARAUDER s-l1600 (6)

Lyon: 3 décembre 1944. Mission de guerre: Mauvais temps. Une mission de 2 flights du 2/63 plus 1 flight du 2/52 partent sous le commandement du colonel CHASSANDE-PATRON bombarder le fameux pont voie ferrée de NEUEBURG sur le Rhin. L'objectif est couvert, la mission bombarde la région de FRIBOURG.

edmond garcia Freiburg bombardée (3)

Fribourg.

(collection: Yves GARCIA)

Lyon: 12 décembre 1944. Mission de guerre: Mission enfin, commandée par le commandant CHEMIDLIN, 2 flights leaders du 1/33 et 1 flight du 2/52. Objectif archiconnu avec la flak connue. On navigue au-dessus des nuages, on prend notre chasse au passage et on fonce. En passant, objectif couvert, on fonce à l'est. La chasse nous donne un bon renseignement, on revient, un grand trou sur l'objectif, on refonce en semi-piquant, les formations éclatent un peu et on bombarde presque chacun pour soi. Résultats : médiocres, le pont est toujours là, le commandant LAGER bousille son taxi à l'atterrissage.

Lyon: 16 décembre 1944. Mission de guerre: C'est samedi, mission encore annulée. Le dossier des missions n° bis (missions annulées) s'enfle démesurément et pourtant on scrute le ciel, on consulte la météo, mais le mauvais temps est toujours là. Un poste météo installé à quelques kilomètres de la ligne de front nous donne de précieux renseignements. Finalement on part l'après-midi sous le commandement du commandant ROUGET, 2 flights de la 34 e (n° 1 du 1/32, n° 2 du 2/52) et 2 flights de la 31 e escadre (n° 3 du 2/26, n° 4 du 1/19) . Deux avions sont descendus par la flak (1/19) et 2 autres dont on est sans nouvelles. 

Lyon: 17 décembre 1944. Mission de guerre: Une mission part avec le colonel CHASSANDE-PATRON avec 3 flights (n° 1 et n° 2 du 1/32, n° 3 du 2/63). Objectif principal: pont double voie ferrée à FRIBOURG. Objectif atteint. Un avion du 2/63 se pose à LUXEUIL.

edmond garcia Freiburg bombardée (4)

Fribourg.

(collection: Yves GARCIA)

Lyon: 24 décembre 1944. Mission de guerre: Missions n° 25 : commandant d'expédition, commandant CHEMIDLIN, un flight du 1/32 leader, plus 1 flight du 2/63, plus 1 flight du 2/52. Bombardement de la gare de triage d'IMMENDINGEN. Mauvais bombardement, résultats à l'appui. La chasse ennemie (36 avions) apparaît avant le point initial et nous quitte sur le Rhin. DCA, flak sur le Rhin, un avion du 2/52 est touché et tombe aux environs de BESANCON. Trois morts sont à déplorer, celles du sergent MASSON, radio, du sergent ELBEZE, mitrailleur, du sergent BENITZA, mitrailleur. Le Sous-lieutenant GUERIN André dit "GRANDVAL", pilote, le sous-lieutenant PODESTAT, co-pilote, le sergent-chef PIGNAL, bombardier, sont légèrement blessés.

L'AVIATION DE RECONNAISSANCE ET DE BOMBARDEMENT - 2/33 - 1/25 - 2/25 - 2/23 - HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F

L'aviation de reconnaissance Après le débarquement du corps expéditionnaire allié, un comité mixte de réarmement est formé: son activité ne se traduit, à l'origine, que par une aide légère aux troupes françaises engagés. Mais, à la conférence d'Anfa, le 24 janvier 1943, un accord s'établit entre les Alliés en vue de transformer les forces françaises en armée moderne.

http://halifax346et347.canalblog.com

Lyon: 25 décembre 1944. Mission de guerre: Mission n° 26 : mission mixte, 31e et 34 e escadres 3 flights par escadre. Objectif : pont de BREISACH. Les résultats semblent mauvais.

Le commandant CHEMIDLIN est parti à PARIS, le commandant STEFF le remplace pendant son absence.

Lyon: 26 décembre 1944. Mission de guerre: Mission n° 27 : encore le pont de BREISACH. La mission est commandée par le commandant MICHAUD du 2/63. Planning et briefing. Mission annulée au dernier moment sur le terrain. Causes : brume sur l'objectif et sur le terrain (Les cheminées, dont celles de 110 mètres qui sont au nord du terrain, ne sont pas visibles).

Lyon: 30 décembre 1944. Mission de guerre: Mission de 4 flights sur la gare de marchandise de FRIBOURG. 14 avions de bombardement sous le commandement du commandant ROUGET. Mission réussie.

Lyon: 1er janvier 1945. Mission de guerre: Mission de 4 flights sous le commandement du commandant ROUGET. Mission non réussie, objectif couvert, quelques avions bombardent quand même, le n° 46, commandant STEFF et commandant ROUGET, se posent à DOLE au retour. Le n° 92 prend feu à l'atterrissage. L'équipage largue les bombes et éteint le feu avec des extincteurs à main et des haches.

Lyon: 2 janvier 1945. Mission de guerre: Mission de 4 flights sous le commandement du commandant MICHAUD. Mission réussie, 18 avions font partie de la mission sur 25 avions décollés. (7 se sont posés sur ennuis divers) . L'avion n° 41 du 2/63 se pose à Dole. Le N° 46 rentre par ses propres moyens.

 Lyon: 22 janvier 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 40 ; équipages disponibles : 38. Ciel peu nuageux, beau temps à LYON, quelques bancs stratocumulus dans la plaine d'Alsace.

edmond garcia Formation de 58 B26 Marauder (2)

(collection: Yves GARCIA)

Mission: 36 avions de la 34, suivis de 24 avions de la 31, doivent attaquer le pont de NEUENBURG. L'objectif de la 34 est le pont voie ferrée, objectif secondaire le pont de DONAUSCINGEN.

La protection de la formation doit être assurée par des Spitfires du 1 er CAF.

Exécution de la mission: 38 B 26 de la 34 décollent à 10 h 56 (6 flights, 2 spares), suivis des avions de la 31 e escadre. Le rassemblement s'effectue correctement et la formation passe en vol de groupe impeccable sur la piste. L'expédition est sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON, commandant l'escadre.

L'expédition prend le cap de DIJON, passe sur le terrain de LONGWY où se trouvent les B 26 du 42 e Wing. La formation est toujours en ordre impeccable, ce qui vaut au lieutenant-colonel à l'atterrissage les félicitations du commandant du Wing. Après DIJON, l'expédition se dirige vers LURE, rendez-vous avec la chasse. Mais, celle-ci n'a pas pu décoller. Le commandant d'expédition n'a pas été prévenu. Les B 26 attendent un moment les Spit, puis se dirigent sans protection de chasse vers les objectifs assignés, en passant par BELFORT, SEPPOIS, où la 34 e se sépare en deux formations : l'une, comprenant les 3 premiers flights sous les ordres du commandant de l'expédition, attaque le pont de NEUENBURG en passant par ALTKIRCH (PI), l'autre sous les ordres du commandant BOUYER attaque l'objectif en passant par OBERDORF (PI).

La première formation dégage avant de bombarder parce que le viseur du bombardier leader est givré; elle fait ensuite un deuxième passage et bombarde au cours de ce passage. Le viseur du bombardier du premier flight étant toujours givré, les bombes sont larguées au jugé et tombent court. Les bombardements des deux autres flight n'ont pas pu être observés.

La deuxième formation qui a bombardé au cours de son premier passage a atteint les résultats suivants :

4e flight 80 m long, 180 m à gauche (point moyen)

5e flight 230 m long, 450 m à droite (point moyen)

6e flight 210 m long, 180 m à droite (point moyen)

Aucun chasseur connu n'a été aperçu. La flak n'a été active qu'au deuxième passage, deux avions ont été touchés.

La mission est rentrée au terrain sans incident. D'après les derniers renseignements reçus, le pont aurait été atteint et serait hors d'usage.

Lyon: 29 janvier 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 38 ; équipages disponibles : 35. Conditions météorologique permettent le départ. La mission part, cinq avions de la 34 e escadre décollent, 1 avion s'enlise, les autres sont bloqués par un avion de la 31 e escadre sur le taxi-way. Résultat négatif : objectif non visible.

 Lyon: 4 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 44 ; équipages disponibles : 38. conditions atmosphériques défavorables, plafond inférieur à 1000 pieds (304,8 m), dans la région de MULHOUSE plafond à 1500 pieds (457,2 m) avec quelques bancs de stratus vers 300 pieds (91,44 m).

Mission : objectif un pont de NEUENBURG ; 18 avions de la 34 e escadre doivent attaquer les batteries qui défendent le pont (à l'est du Rhin), 12 avions de la 34 e escadre suivis de 24 avions de la 31 e doivent attaquer le pont. Mission décommandée à cause du mauvais temps.

Mais, le commandant MICHAUD, chef du 3 e bureau de l'escadre, estime que si les nuages et les plafonds bas son défavorables aux missions effectuées par les formations lourdes (54 avions) ils seraient au contraire très favorables à des missions d'avions isolés ou des formations légères (3 ou 6 avions).

En raison des circonstances et de l'importance capitale que revêt le pont de NEUENBURG pour les Allemands, par suite de l'attaque de la "poche de COLMAR" par la première armée française, le commandant MICHAUD décide d'attaquer SEUL A BORD D'UN MARAUDER ce pont cependant très défendu.

A 15 heures 30, il décolle à bord du B 26 n° 292 du GB 2/63, se dirige vers CHALON, rencontre à DOLE un plafond inférieur à 1000 pieds (304,8 m) qui l'oblige à rentrer dans les nuages, d'où il ne ressort que dans la région de MULHOUSE. Il utilise alors les nuages pour se dissimuler, longe le front du HARTH (forêt de la), arrive à l'ouest du front de NEUENBURG, il effectue un virage réglé à droite qui l'oriente au cap 110, suivant l'axe du pont. Il attaque ensuite le pont en vol rasant après avoir effectué un léger piqué. Les bombes sont larguées sur le pont : deux bombes (sur les quatre bombes de 1000 livres lâchées) sont observées : l'une est immédiatement au nord du pont, l'autre immédiatement au sud. Le commandant MICHAUD qui a dégagé aussitôt à droite et en montant dans les nuages n'a pu observer les deux autres bombes. Après une navigation, effectuée en grande partie dans les nuages, le B 26 292 rentre au terrain de LYON-BRON sans incident.

La mission, supérieurement préparée et exécutée, a parfaitement réussi. La réaction de la flak a été vive : l'avion rentre au terrain avec de nombreux culot de DCA de petit et moyen calibre.

Seul à bord d'un Marauder où l'équipage est normalement à cinq, le commandant MICHAUD a fait un magnifique exploit qui n'a été possible que grâce à sa science consommée du vol et à ses qualités d'audace et de froid courage.

Lyon: 8 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 44 (en réalité 12 sûrs et 26 probables, à cause du mauvais état des voies d'accès des parkings sur la piste, les autres sont bloqués sur place) ; équipages disponibles : 36.

Mission : 24 avions de la 31 e escadre, suivis de 18 avions de la 31 e escadre doivent attaquer la gare de triage de FRIBOURG (objectif principal) ou les baraquements de DONAUESCHINGEN (objectif secondaire) . Le commandant STEFF est commandant de l'expédition de la 34 e escadre. Météo : ciel demi-couvert par stratocumulus vers 5000 pieds jusqu'à la plaine d'Alsace puis dégagé après le Rhin.

Excution de la mission : la 34 e escadre décolle après la 31 ; le regroupement s'effectue dans de mauvaises conditions à cause des enlisements d'avion sur la piste et les voies d'accès à la piste d'envol.

La formation prend au passage à LUXEUIL la protection de chasse et se dirige vers FRIBOURG par SAINT-DIE, BENFELD (PO) WYHL (PI) , mais, par suite d'une erreur de navigation du navigateur leader de la 31 e escadre, il se produit un certain flottement dans la formation au moment où elle se présente pour bombarder son objectif. De plus, sur FRIBOURG, la réaction de la DCA est extrêmement violente et la chasse ennemie tente d'intercepter la formation de bombardement. Cependant la chasse ennemie est prise à partie par la chasse d'escorte et ne peut attaquer les bombardiers.

Résultat : ils sont médiocres ; on n'est pas bien sûr que la gare soit atteinte ; 2 flights n'ont pas atteint la queue, le troisième l'a probablement atteinte.

Perte : l'avion du GB 2/63 atteint par la DCA a explosé en vol. 1 membre de l'équipage a été vu sautant en parachute (lieutenant BACH).

Lyon: 9 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 28 seulement, à cause de l'état de la piste; équipages disponibles : 35.

Météo : ciel de traînée, nuages à développement vertical, cumulus, 8/10 couvert dans la région de l'objectif.

Mission : 24 avions de la 34 e suivis de 24 avions de la 31 e escadre attaqueront la gare d'APPENWEIER (objectif - 1) ou le pont de DONAUESCHINGEN. Commandant d'expédition : lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON. Protection : chasseurs du premier CAF.

Exécution de la mission : la 34 e escadre se rassemble difficilement au-dessus des couches nuageuses qui montent jusqu'à 7000 pieds au-dessus du terrain.

La 31 e escadre et les avions de la 34 e escadre décollent avec retard par suite des enlisements sur les chemins d'accès à la piste et aux flights de la 31 e escadre. Ils réussissent à rattraper la formation de la 34 e escadre qui se dirige vers LUXEUIL où elle prend au passage les chasseurs d'escorte, puis vers SAINT-DIE, ERSTEIN, APPENWEIER (objectif) qui ne peut être vu. Après un virage complet vers la gauche, qui fait passer la formation par STRASBOURG, celle-ci se dirige sur l'objectif secondaire qui n'a pu être bombardé que par un flight (2/52). Les autres flights bombardent des objectifs d'opportunité (gare de NEU FREISTET (FREUDENSTADT ? ).

Aucune réaction de la part de l'ennemi, ni flaque ni chasse.

Lyon: 11 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 35 ; équipages disponibles : 34. Météo : défavorable sur le trajet aller de la mission. Des trous sont toutefois prévus dans la région de l'objectif. L'après-midi un corps nuageux doit atteindre la zone qui détourne la mission et la région lyonnaise. Un avion météo décolle et confirme les prévisions météo à 8 heures 46. Mais le mauvais temps arrive rapidement.

Mission: 24 avions de la 34 e escadre suivis de 24 avions de la 31 e escadre doivent attaquer le pont voie ferrée de NEUSTADT (objectif 1) ou le pont voie ferrée de FREUDENSTADT (objectif 2). La mission est protégée par des chasseurs du premier CAF. Le rendez-vous est à LUXEUIL.

Exécution de la mission : en raison des circonstances atmosphériques défavorables, l'expédition, au dernier moment, est réduite à trois flights de la 34 e escadre. Le chef d'expédition est le commandant ROUGET, commandant en second de la 34 e escadre.

Le temps est mauvais et l'expédition est obligée de rester sous les nuages. A VESOUL, elle est obligée de faire demi-tour. Elle rentre au terrain dans un ordre impeccable.

Lyon: 14 février 1945. Mission de guerre: Météo favorable, visibilité 50 km, plafond huit. Mission : coordonnée par la 34 e escadre. Objectif dépôt de munitions de JOCKGRIM. 1ère hypothèse casernes et PC à LANDAU,  2 ème hypothèse dépôt nord de DONAUESCHINGEN, objectif d'opportunité pont à RIEGEL. Objectif de JOCKGRIM atteint, mission réussie. L'équipage du groupe 1/32 est descendu : capitaine ROLLAND, sous-lieutenant MERCIER, sous-lieutenant VAL, sous-lieutenant CHAMPROMIS, sous-lieutenant BEAULIEU, sous-lieutenant BERTRAND, sergent FAUDRY, quatre parachutes ont été vus.

Lyon: 16 février 1945. Mission de guerre: Météo favorable, bonne visibilité et plafond infini sur l'objectif. Mission : coordonnée par la 31 e escadre. Objectif principal : casernes et PC à LANDAU. Les avions de la 34 e escadre partent sous le commandement du commandant LAGER. Mission réussie.

Lyon: 21 février 1945. Mission de guerre: 3 flights seulement de la 34 e escadre partent sous le commandement du colonel CHASSANDE-PATRON. Aucun objectif prévu n'est visible. Les avions bombardent la gare de LAHR qui se trouve être visible et l'atteignent.

Lyon: 22 février 1945. Mission de guerre: Météo favorable. De grand matin, les trois groupes sont alertés et les leaders sur les dents. L'escadre doit en effet participer à la grande attaque des voies de communication. On parle de 6000 avions. Chaque groupe et même chaque flight aura sa gare : HASLACH, STEINACH, TRIBERG, HINTERZARTEN (STEIG ?). En quelque sorte un concours de bombardement. C'est ce que vient de dire au briefing le colonel BODET, commandant la brigade. Mission sans histoire. 4 flights sur 5 mettent au but et de belle manière. Témoin de cette réussite, les différents ordres du jour dont copie ci-dessous Mission réussie. 

Lyon: 23 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 38; équipages disponibles : 38. Météo : favorable, brume sèche au sol un peu gênante.

Mission : 1 ère hypothèse, 24 avions de la 31 e escadre et 24 avions de la 34 e  doivent bombarder le dépôt de SAINT-INGBERT ; objectif secondaire, dépôt de SHÖNENBERG. 2 e hypothèse, casernes et dépôts à DONAUESCHINGEN. Objectif d'opportunité, gare de WOLFACH. Protection par Spitfires. La mission part, commandée par le commandant STEFF du 2/63. Mission réussie.

Lyon: 24 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 35 ; équipages disponibles : 38. Météo : favorable.

Mission: 1ère hypothèse, objectif principal pont de RINNTHAL, secondaire dépôt à DONSIEDERS ; 2 e hypothèse, dépôt à DONAUESCHINGEN ; objectif d'opportunité usine à BROMBACH. Mission coordonnée par la 34 e escadre sous le commandement du commandant ROUGET. Mission réussie.

Lyon: 25 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 34 ; équipages disponibles : 37. Météo favorable.

Mission : 1ère hypothèse, objectif principal, dépôt à SIEGELBACH (région de MANNHEIM), objectif secondaire, dépôt à HEIDELBERG (même région) ; 2 e hypothèse, dépôt à DONAUESCHINGEN ; objectif d'opportunité, gare de ETTENHEIM. Mission sous le commandement du commandant BOUYER, objectif de DONAUESCHINGEN. Objectif atteint.

Lyon: 28 février 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 39. Météo : favorable. Mission : bombardement d'un dépôt à EMMENDINGEN. 4 flights sous commandement du colonel CHASSANDE-PATRON réussissent un bombardement parfait. Mission réussie.

Lyon: 5 mars 1945. Mission de guerre: Avions : 44 ; équipages : 39. Météo : favorable pour le sud. Mission :bombardement de l'entrée du tunnel (région SAN REMO). 4 flights partent et bombardent sous le commandement du colonel CHASSANDE-PATRON. Mission réussie.

Lyon: 14 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 40 ; équipages : 38. Météo favorable. Mission : objectif principal, dépôt de KIRKEL ; secondaire, dépôt de BAUMHOLDER. La mission est commandée par le commandant ROUGET. Elle part composée de 4 flights de la 34 e escadre, suivis de 4 flights de la 31 e escadre.

Visibilité excellente : objectif situé en forêt, peu de repères de visée. Mission réussie.

Lyon: 15 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 42 ; équipages : 40. Météo : très favorable. Le   colonel commandant la brigade lance l'ordre du jour n° 2 ci-dessous.

Mission : la mission consiste à appuyer directement les troupes aux sol en leur frayant un chemin à travers la ligne Siegfried dans la région de ZWEIBRÜCKEN (DEUX PONTS).

Hypothèse n° 1 : attaque de 2 objectifs situés au sud-est de ZWEIBRÜCKEN ou 1 objectif au sud-ouest de cette ville. Hypothèse n° 2 : bombardement du carrefour situé en pleine ville de BAD-DÜRCKHEIM, ouest du Rhin. La mission comprend 2 expéditions : 1 ère expédition, commandant STEFF dirigeant 3 flights ; 2 e expédition, commandant LAGER, dirigeant 3 flights. Les missions reviennent sans dégâts malgré une flak assez précise mais peu dense. La mission est réussie.

Lyon: 16 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 42 ; équipages : 38. Météo : favorable. Mission : mêmes objectifs que la veille, les zones à viser sont tangentes à celle d'hier. La mission part, commandée par le colonel CHASSANDE-PATRON. Elle est composée de 4 flights seulement. Une autre, sous le commandement du commandant STEFF comprend 3 flights. Mission réussie.

Lyon: 18 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 40 ; équipages disponibles : 39. Météo peu favorable. Mission: mêmes objectifs que la veille. La mission comprend 2 expéditions, 1ère expédition, commandant ROUGET, 3 flights ; 2 e expédition, commandant BOUYER, 3 flights. L'ennuagement ne permet pas un bombardement précis. La 1ère expédition ramène ses bombes. Dans la 2 e, le flight numéro 2 du 1/32 bombarde dans un trou l'objectif principal de BADDÜRKHEIM.

Lyon: 19 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 42 ; équipages disponibles : 39. Météo : prévoit une nébulosité permettant la visée. Mission : objectifs principaux, destruction de points fortifiés dans la région 1/ de BUDENTHAL, 2/ de REISDORF ; objectif secondaire, gare de LANDAU. La mission décolle en deux expéditions. 1ère expédition, commandant STEFF dirigeant 3 flights, mission réussie. Un 6 e flight fourni par le 2/52 se joint à une expédition de la 31 e escadre et atteint l'objectif prescrit.

Lyon: 20 mars 1945 : La brigade entière, sous les ordres du colonel BODET, part, défilé sur LYON, DIJON. Gênée par le mauvais temps, elle se pose après 3 heures 50 de vol sur un nouveau terrain de SAINT-DIZIER ROBINSON.

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Cérémonie militaire à Saint-Dizier.

(collection: Yves Garcia)

Saint-Dizier: 21 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 35 .; équipages disponibles : 30. Météo défavorable. Mission : objectif principale, dépôt de munitions région de MANNHEIM ; secondaire, dépôt de munitions à DIEBURG. Eventualité : n'importe quel objectif à l'est du Rhin. La mission décolle à 3 flights sous le commandement du commandant ROUGET. Chaque flight bombarde une des gares de KENZINGEN, STRAMBERG (?) et RIEGEL. Les résultats ne sont pas photographiés, les objectifs étant peu visibles par suite des nuages.

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(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 22 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 37 ; équipages : 41. Météo très favorable. Mission : objectif, remblai de voie ferrée à NECKARGERACH. La mission décolle sous le commandement du commandant MICHAUD avec 4 flights. Temps magnifique. Mission réussie.

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(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 23 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 38 ; équipages : 40. Météo très favorable. Mission : objectif principal, pont voie ferrée double et routier sur le NECKAR à NECKARGEMÜND. La mission décolle à 4 flights sous le commandement du commandant ROUGET. Le pont est cassé. Mission réussie.

edmond garcia Neckargemund,bombardement pont,34 ème Escadre

Saint-Dizier: 24 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 37 ; équipages : 36. Météo : favorable. Mission : objectif principal, pont voie ferrée à PFORZHEIM. La mission décolle à 3 flights sous les ordres du commandant LAGER.

Saint-Dizier: 25 mars 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 38 ; équipages : 41. Météo : objectifs situés zone est d'une dépression centrée sur l'Angleterre, objectif couvert par stratus visibilité bonne. Mission : objectif principal, 2 dépôts à MALSH, nord-est de RASTATT. La mission décolle à 4 flights sous les ordres du colonel CHASSANDE-PATRON. Mission particulièrement réussie : 2 flights atteignent le but, un ne largue pas ses bombes et un autre bombarde un objectif non prévu, un peu au sud. Un avion du 1/32, commandant d'avion lieutenant SCHUTZ, est manquant, atteint au moteur gauche ; il a pris feu et s'est écrasé au sol à l'entrée sud de BIETIGHEIM.

Saint-Dizier: 5 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 40 ; équipages disponibles : 42. Météo : bonne à SAINT-DIZIER, médiocre sur l'objectif. Mission : bombardement du dépôt d'huile de GEISLINGEN (objectif numéro 1) ou du dépôt d'huile de WEISSENHORM.

4 flights participent à la mission sous les ordres du commandant ROUGET, commandant en second de la 34 e. Après un décollage à 20'' d'intervalle, impeccable, et le rassemblement habituel au-dessus du terrain, la formation se dirige sur SELESTAT, point de rendez-vous avec la chasse, puis sur LANDAU, SPIRE, WIMPFEN, LORCH (PI) où est prise la formation d'attaque (colonne décalée vers la gauche). L'expédition effectue un premier passage mais les nuages qui sont sur l'objectif empêchent tout bombardement. Au cours d'un deuxième passage, deux flights seulement peuvent bombarder. Retour par l'itinéraire aller.

Saint-Dizier: 8 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 36 ; équipages disponibles : 44. Météo : bonne. 5 flights sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON doivent attaquer les mêmes objectifs : GEISLINGEN et WEISSENHORM, même itinéraire que pour la mission du 5. 2 flights atteignent l'objectif qui est laissé en feu.

642 bombes 200 livres et 40 bombes de 500 livres ont été larguées, soit plus de 42 tonnes.

Saint-Dizier: 9 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 37 ; équipages disponibles : 44. Météo : bonne. 4 flights sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON attaquent le dépôt de WEISSENHORM, objectif secondaire des jours précédents. La mission est particulièrement bien réussie. Résultats : 100 %. L'expédition rentre, laissant le dépôt en flammes. 175 bombes de 500 livres ont été larguées, soit 4 t. 750.

edmond garcia Chariots de bombes(pour B26) (2)

(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 10 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 36 ; équipages disponibles : 44. Météo : bonne. 72 avions de la 34 e escadre et de la 31 e escadre sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON doivent attaquer la région fortifiée de SCHWEINFURT. La 34 e escadre fournit 6 flights. Les 3 autres flights sont très gênés par la DCA qui est très active. 7 avions sont touchés mais tous réussissent à rentrer au terrain. Les résultats des avions de la 31 e n'ont pu être observés par l'escadre. De toute manière SCHWEINFURT fume.

118 bombes 2000 livres ont été larguées sur l'objectif, soit 59 tonnes.

Saint-Dizier: 11 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 37 ; équipages disponibles : 41. Météo : bonne. Mission : 4 flights de la 34 e escadre doivent bombarder le dépôt de munitions de STASS (objectif 1) ou le dépôt d'AALEN (objectif 2). L'expédition est commandée par le commandant STEFF commandant la 2/63.

La mission est réussie : deux flights atteignent en plein le dépôt de STRASS, une grosse explosion ressentie par les équipages.

138 bombes de 500 livres, soit 47 tonnes, ont été déversées sur l'objectif.

Saint-Dizier: 14 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 40 ; équipages disponibles : 42. Météo : brume le matin, beau temps à partir de midi. Mission : attaque de la position de défense sur "Front Atlantique" à VAUX-SUR-MER par 6 flights sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON. Les objectifs sont atteints : 4 batteries sont détruites, la route de ROYAN - LA TREMBLADE - est coupée. 401 bombes de 260 livres et 120 clusters de 100 livres ont été largués sur les objectifs.

Saint-Dizier: 15 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles 38 ; équipages disponibles : 44. Météo favorable, beau temps.

Mission: a) Matin. 2 expéditions de 18 avions chacune ont pour mission de bombarder, la première, des tourelles blindées, la deuxième, des zones de défense, à JAFFE et ROUBE (?) (Front de l'Atlantique).

La 1ère expédition est commandée par le commandant BIGOT, commandant le G.B. 2/52 . Les résultats des 2 flights ne sont pas très brillants, un flight cependant atteint l'objectif.

La 2 e expédition est commandée par le commandant BOUYER commandant le G.B. 1/32. 1 seul flight atteint l'objectif, 75% de ses bombes sont au but.

b) Après-midi. 24 avions sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON doivent bombarder les zones de défense de VAUX.

La mission décolle mais à peine partie est décommandée en raison des brillants succès obtenus par les bombardements précédents.

Le matin, les 38 avions avaient largué : 9 bombes de 2000 livres, 41 bombes de 1000 livres.

Saint-Dizier: 16 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 36 ; équipage disponibles : 43. Météo favorable.

Mission : matin, soutenant l'effort demandé pour réduire les poches de ROYAN et de la POINTE DE GRAVE, l'escadre effectue 2 missions au cours de cette journée.

Matin. Objectif : canons sur tourelles blindées à la COUBRE, 2 expéditions de 3 flights chacune (commandant ROUZAUD, commandant BOUYER).

Bombardement à 9h10 et 9h20. Malgré la grande difficulté rencontrée par les bombardiers pour identifier les tourelles au milieu des clairières retournées par les bombardements précédents, les résultats sont bons.

2 flights à 6 avions mettent 100% au but 3 autres flights mettent 75% au but.

Après-midi. Objectif : positions de défense à proximité est du phare de LA COUBRE. Une expédition de 5 flights sous les ordres du lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON attaque à 17 heures 57. Bel objectif pour les bombardiers qui obtiennent de bons résultats sur cette zone, à l'exception du flight n°5 qui largue beaucoup trop court. Tonnage pour la journée : 6 bombes de 2000 livres, 112 bombes de 1000 livres, 140 bombes de 500 livres, 3 bombes de 100 livres.

Saint-Dizier: 17 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 39 ; équipages disponibles : 43. Météo : favorable. Mission : deux missions aujourd'hui, encore pour venir en appui des forces terrestres à la pointe de LA COUBRE. Objectif du matin : batteries lourdes à la pointe de LA COUBRE. La première expédition de 3 flights (commandant BIGOT) attaque les positions E ; les premiers et deuxième flights obtiennent d'assez bon résultats. La deuxième expédition (commandant ROUZAUD) attaque les positions W. 2 flights mettent dans la zone de l'objectif, mais pas de coups directs sur les batteries.

Objectif de l'après-midi : les batteries constituant les objectifs du matin ont dues être réduites au silence, car l'après-midi les efforts ont porté sur la forteresse du château d'OLERON, dont les canons bombardent le continent. 4 flights sous les ordres du lieutenant-colonel commandant l'escadre réalisent une concentration peu ordinaire sur l'objectif. Les constructions doivent être dures car des coups directs sur les bâtiments, observés sur les photos prisent après le bombardement, n'ont fait apparemment aucun dégât. On ne sait pas ce qui s'est passé à l'intérieur. Hélas, comme disait le général DE GAULLE, c'est toujours notre pauvre pays qui trinque.

Tonnage largué pour la journée : 234 bombes de 1000 livres.

Saint-Dizier: 18 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 35 ; équipages disponibles : 42. Météo : favorable. Mission : quittant le Front de l'Atlantique où les troupes du général DE LARMINAT terminent le nettoyage des pointes de LA COUBRE, l'escadre va participer à la neutralisation de l'aviation de chasse ennemie sur le terrain. Aujourd'hui, objectif : terrain de RISTISSEN.

L'expédition, sous les ordres du commandant ROUGET, comprend 6 flights dont 2 à quatre avions. Une concentration peu ordinaire des traînées est réalisée par nos bombardiers dans la zone impartie à l'escadre. Après l'attaque, 6 avions ont été détruits au sol. l'incendie ravage l'objectif. Tonnage largué : 655 bombes clusters de 100 livres soit 66 500 livres.

Saint-Dizier: 19 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 35 ; équipages disponibles : 42. Météo : favorable. Mission : 3 flights sous les ordres du commandant ROUZAUD sont chargés d'attaquer un dépôt à DONAUESCHINGEN. Tonnage largué : 63 de 1000 livres. Un flight met au but.

Saint-Dizier: 20 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 33 ; équipages disponibles : 43. Météo : favorable. Mission : poursuite de l'effort sur les terrains ennemis par l'attaque du terrain de LAUPHEIN. 4 flights sous les ordres du commandant ROUGET. Bombardement à 11 heures 45. L'objectif est laissé en flammes. 5 avions au moins ont été détruits au sol. Bombes larguées : 532 bombes cluster frag. de 100 livres = 53 200 livres.

edmond garcia Bombardement dépôt de munitions Ebenhausen (2)

(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 25 avril 1945. Mission de guerre: Avions disponibles : 42 ; équipages : 42. Météo : favorable. La mission d'aujourd'hui comportait l'attaque des dépôts de munitions d'EBENHAUSEN. 6 flights, sous les ordres du colonel CHASSANDE-PATRON, attaquent 30 minutes après la 31e escadre et font sauter ce qui reste du dépôt. De très belles photos sont rapportées par les équipages.

Tonnage largué : 492 bombes de 250 livres = 123 000 livres.

yves garcia (16)

Défilé de la victoire à St Dizier en 1945, peut-être le 1/32 Bourgogne?.

(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 8 mai 1945. JOUR "V" L'Allemagne vaincue signe par la plume de Von Keitel sa reddition sans condition aux alliés, Anglais, Américains, Russes et Français. La séance historique se déroule à REIMS ce jour à 2 heures 41. Ce jour sera marqué à l'escadre, le matin, par une prise d'armes pour remise de la croix de la Légion d'Honneur aux commandants MICHAUD et ROUZAUD. L'après-midi, un grand défilé des troupes de la brigade, présentées par le lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON, et des troupes américaines a lieu sur la place de SAINT-DIZIER. Les rues sont pavoisées aux trois couleurs et aux couleurs alliées. Mais la population, peu habituée à un tel déploiement de troupes, est peu fervente dans ses acclamations. Est-ce timidité ? Indifférence après tant d'années de contraintes et de renoncements ? La cérémonie se termine au Monument aux Morts. Discours, dépôt de gerbe et appel des disparus. Le soir réjouissances populaires, à l'échelle de SAINT-DIZIER hélas ou des différents cantonnements des groupes. On aurait aimé se trouver à PARIS, d'où les nouvelles arrivent toutes chargées de liesse des Grands Boulevards, mais... le 3e bureau, il faut mettre au point le défilé aérien qui doit avoir lieu sur PARIS.

yves garcia Paris,défilé de Marauder B26

B26 MARAUDER sur Paris. 

(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier: 9 mai 1945: Avions disponibles : 44 ; équipages : 39. 36 avions de l'escadre participent au défilé aérien sur PARIS qui a lieu à 18 heures, à l'instant où le général De Gaulle ranime la flamme au Tombeau de l'Inconnu. Le groupe BRETAGNE défile en formation de croix de Lorraine, suivi de 2 formations de 5 flights en colonne. La présentation est impeccablement réussie. A bord des avions, on entend la présentation radio diffusée du défilé, faite au sol par le général PIOLET, chef du cabinet militaire du ministre de l'air.

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B26 MARAUDER  sur Paris. 

(collection: Yves GARCIA)

Saint-Dizier : 25 mai 1945 : Le colonel commandant l'escadre part en mission de rapatriement de prisonniers en Allemagne. Atterrissage à LINZ en Autriche. Les officiers de l'Air qui doivent être rapatriés sont déjà revenus. L'avion ramènera pourtant 11 officiers de l'Armée de Terre. Visite en 24 heures à SALZBOURG et BERCHTESGADEN.

Saint-Dizier : 29 mai 1945 : Le général DOYLE, commandant le 42e Wing, doit venir ce jour faire ses adieux à la brigade et remettre les insignes de spécialités américaines au personnel navigant. Une prise d'armes réunissant tous les équipages, plus une compagnie d'honneur par escadre, a lieu sur le run-way nord-sud du terrain. A 13 heures 30 est terminée la mise en place. Le temps menaçant depuis le matin ne permettra pas l'arrivée de l'avion du général DOYLE. La cérémonie est décommandée, alors que les averses commencent depuis 20' à nous rafraîchir.

CITATION OBTENUE PAR LA

34e ESCADRE DE BOMBARDEMENT.

Citation à l'ordre de l'armée aérienne.

Décision 826 du 12-6-45.

Sous le commandement du colonel BODET, réunissant la 31e escadre commandée par le commandant de MARICOURT et la 34e escadre commandée par le lieutenant-colonel CHASSANDE-PATRON, a, au cours de l'hiver 1944 et du printemps 1945, pris une part des plus actives à la préparation et à l'appui des offensives alliées en Alsace, en Rhénanie et dans le Palatinat.

Ces brillantes actions, la précision et l'efficacité de ses tirs, lui ont valu à maintes reprises les félicitations du commandement aérien allié.

Première grande unité aérienne réengagée, a su montrer que l'aviation française n'avait perdu aucune de ses qualités guerrières et était digne à la fois du glorieux passé des formations de bombardement de 1914-1918 dont elle est l'unité de tradition, et des unités du 42e Wing américain au côté duquel elle était engagée et qu'elle a réussi à égaler par la précision et la concentration de ses tirs et la valeur des résultats obtenus.

S'est illustrée en particulier en détruisant:

- le 22 février 1945, lors de l'attaque des voies de communication allemande, huit stations de chemin de fer;

- le 28 février 1945, les usines d'EMMENDINGEN;

- le 16 mars 1945, les fortifications de la ligne Siegfried, ouvrant ainsi la porte du Palatinat aux forces terrestres alliées;

- le 9 avril 1945, les dépôts d'essence de WEISSENHORM;

- les 14,15,16,17 avril 1945, les fortifications allemandes de la région de ROYAN, de LA COUBRE et d'OLERON, en exécutant dans une même journée jusqu'à 130 sorties;

- le 25 avril, les dépôts de munitions d'EBENHAUSEN.

Durant cette période, a effectué près de 2800 sorties et 11 350 heures de vol de guerre et lancé plus de 3600 tonnes de bombes, malgré une défense aérienne dense et redoutablement précise, qui a descendu 9 avions et en a endommagé 200 autres.

- JOLY (Claude-A.-P.), lieutenant de la 34 e escadre de bombardement: officier navigateur bombardier de grande classe possédant de telles qualités de cran, de calme et d'habileté professionnelles qu'il fut choisi comme leader de formation. A effectué à ce titre au cours de la campagne d'Alsace et d'Allemagne de nombreuses missions. A obtenu régulièrement d'excellents résultats malgré des conditions de tir rendues souvent difficiles soit par les réactions de l'ennemi, soit par l'exiguité des objectifs assignés, notamment au cours des missions des 15 et 19 mars 1945, où il plaça la totalité de ses bombes au but, causant ainsi de graves dommages aux installations ennemies. Déjà cité.

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2/52 FRANCHE-COMTE

franche comté img868

Créé le 1er septembre 1943 à partir du groupe de bombardement II/52, le groupe de bombardement moyen 2/52 Franche-Comté ne disposa dans un premier temps que d'un matériel hétérogène formé essentiellement de Douglas DB-7 et de Morane-Saulnier MS-230 et 315. Faisant mouvement sur Médiouna le 30 octobre, cette unité y subit un entraînement intensif avant de gagner le centre de formation édifié par les Américains à Télergma, où elle reçut le nom de Franche-Comté. 

Les équipages rallièrent ensuite Châteaudun-du-Rhumel, où fonctionnait un centre de perfectionnement pour bombardiers moyens B-26, et le Franche-Comté commença à percevoir les premiers avions de ce type le 26 juin suivant.

Le 19 juillet, le groupe tout entier embarqua à destination de Villacidro (Sardaigne), d'où il devait opérer au-dessus de l'Italie. Effectuant quelques missions d'essai en compagnie d'autres unités de bombardement moyen de l'armée de l'Air, le 2/52 accomplit sa première véritable sortie de guerre le 3 août, en attaquant une voie ferrée dans la région de Turin.

 

1-22 maroc 86m

(collection: Jean-Marc CLOTES)

 

Dès le lendemain, ses B-26 opérèrent sur la France, bombardant un pont ferroviaire situé près de Nice, et ils prirent part aux actions préliminaires au débarquement en Provence menées par l'aviation alliée. Le 2/52 pilonna systématiquement les défenses mises en place par les Allemands sur le littoral méditerranéen et largua plusieurs tonnes de bombes sur des ponts ferroviaires et routiers situés près de Sisteron.

Ayant participé à la bataille de Toulon, au cours de laquelle il effectua de nombreuses sorties. il reprit ses attaques sur l'Italie le 24 août 1944 et accomplit sa dix-neuvième mission de guerre trois jours plus tard.

Le 27 septembre suivant, au terme de nombreuses autres actions sur le territoire italien, le groupe se prépara à gagner la France par la voie maritime, il parvint à Istres le 4 octobre. Avec la 34e escadre, dont il faisait partie, le 2/52 fut intégré dans le 1er corps aérien français dès le 15 de ce mois et gagna Lyon le 11 novembre. Dès lors, il entreprit plusieurs sorties sur le Rhin, mais les mauvaises conditions atmosphériques annulèrent pendant quelques temps les sorties opérationnelles; celles-ci reprirent assez vite, sans que le groupe subisse des pertes aussi importantes que ses homologues de la 34e escadre.

Le 1er janvier 1945, le 2/52 accomplit sa quarante-huitième mission de guerre, sur la gare de triage de Fribourg, et, le 5 mars, l'un de ses B-26 mena un raid sur le tunnel de San Remo en compagnie d'autres avions français. Puis les vols d'escadres ne cessèrent de se succéder sur l'Allemagne, la trente-quatrième opérant souvent de concert avec la trente et unième.

De Lyon, le Franche-Comté gagna Saint-Dizier le 20 mars, et il poursuivit ses incursions sur le territoire du Reich. Le 14 avril, il gagna avec d'autres groupes l'ouest de la France pour soutenir les forces terrestres alliées engagées dans la réduction des poches de Royan et de Grave. Il ne quitta ce secteur que le 18 pour regagner l'est du pays et être engagé sur l'Allemagne.

L'entraînement reprit en juin 1945, et le Franche-Comté gagna Althausen le 10 octobre de la même année. Au cours des hostilités, le GBM 2/52 avait accompli quatre-vingt-neuf missions de guerre représentant six cent cinquante sorties et largué 925 t de bombes.

Après avoir effectué de nombreuses missions de transport entre la métropole et l'Afrique-du-Nord, le Franche-Comté s'installa à Blida, en Algérie, le 15 octobre 1946 et fut rattaché un mois plus tard au groupement des moyens militaires de transport aérien (GMMTA) sous la dénomination de groupe de transport 2/62.

Envoyé en Indochine le 6 août 1948, il y demeura jusqu'au 15 octobre 1955 et fut incorporé dans la 61e escadre de transport en tant qu'escadron de transport 4/61. A partir du 1er novembre 1956, cette unité adopta l'appellation d'escadron de transport 2/61.

(source: L'AVIATION N°203)

franche comté img875

L'insigne du GBM 2/52 Franche-Comté était l'écusson de la province de Franche-Comté.

Bombardement.

Sorties ou missions: 661 - Tués: 16.

Le GBM 2/52 Franche-Comté, avec ses escadrilles SAL 19 et BR 104, fait partie de la 34 ème Escadre de bombardement moyen.

Le 27 juin 1943, le groupe de reconnaissance 2/52 est basé à Noisy-les-Bains, commandé par les commandants Tuffal, puis Paul Badré (pilote du CEV) le 10 juillet. Il a des Douglas DB 7 et une demi-douzaine d'avions école (Morane 230...)

Le groupe part en novembre 1943 pour Médiouna au Maroc et devient groupe de bombardement en janvier 1944 en prenant le nom de Franche-Comté.

Le GBM 2/52 est en mars à Télergma et il part le 21 juillet 1944 pour Villacidro pour participer aux opérations à partir du 6 août 1944 sous les ordres du lieutenant-colonel Paul Badré, puis des commandants Lager et Bigot.

Il rejoint ensuite la base de Blida où, pendant deux ans, il assurera avec ses Marauder, dans le cadre du GMMTA, les liaisons entre l'Afrique du Nord et la métropole avant de rejoindre l'Indochine en 1949.

Le GBM 2/52 a perdu un avion et dix hommes.

 

edmond garcia Bombardements sur l'Allemagne,Martin Marauder B26 (3)

(collection: Yves GARCIA)

 

edmond garcia Martin B26 Marauder)

(collection: Yves GARCIA)

 B-26 MARAUDER  18 - 218 7786  -  11 - 467 940.

edmond garcia Martin Marauder B26 (8)

(collection: Yves GARCIA)

Citation a l'ordre de l'armée aérienne.

- Sous-Lieutenant BONNEVAL André, sous-lieutenant du G.B.M. 1/32 "Bourgogne": officier navigateur d'élite ayant rejoint volontairement l'armée d'Afrique au cours de la nuit du 11 au 12 novembre 1942 en effectuant une mission spéciale. Navigateur d'un équipage guide de formation, a participé à la campagne d'Italie et à la campagne d'Allemagne. Toujours très calme, malgré les tirs les plus intenses de la défense ennemie et, en dépit des conditions atmosphériques souvent défavorables, a réussi à conduire sa formation sur les objectifs assignés, a permis ainsi la neutralisation d'un point de passage d'une importance tactique considérable les 17 novembre 1944 et 22 janvier 1945 et la destruction d'un important dépôt de munitions le 14 février 1945. Au cours de ces missions, la formation était durement éprouvée par les canons antiaériens qui endommageaient 50% des avions et en abattant trois.

Cette citation annule et remplace la citation à l'ordre de l'aviation de bombardement accordée par ordre général n°32 du 22 mai 1945.

- GOC Michel.

- S/Lt ARNAULT.

- Cpt AUZIOL Cdt la 1er escadrille.

- AUGER.

- ALAIN.

- obs: S/Lt AUBRAC.

- Sgt Armanet.

- Cpl/C AINAU.

- Cdt BIGOT.

- Navigateur: Aspirant BEDEAU - DCD en 2018.

- 2 cl. BENGUIGUI.

- Cdt BADRE commandant de la 2ème escadrille du GBM 2/52.

- Lt BRUNAUD.

- S/Lt BRILLET.

- BORDES.

- Sgt BIT.

- Adjt CAILLEBOTTE.

- Adjt CHERRIER.

- Sgt/C CAZABAT.

- Sgt DENIZOT.

- DENIS.

- Sgt EMERY.

- Cpt d'ERCEVILLE.

- Sgt ESSEAU.

- Lt de FONTAGES.

- Pilote: GAZZANO.

UN AILIER INATTENDU.

MARAUDER 2-52 franche comté Scan

 

B-26 "Marauder" du groupe 2/52 "Franche Comté" sur la base de Blida en 1946.

La brigade de "Marauders" est regroupée à Saint-Dizier, cela se passe au début d'avril 1945. Le "briefing", qui a lieu très tôt ce jour-là, regroupe les représentants des six groupes sous la surveillance attentive des délégués de la brigade.

Mission prévue: six "boîtes" de "Marauders" venant s'insérer dans un dispositif impressionnant. Objectif: les usines de Schweinfurt, ville industrielle de l'est, près de Stuttgart.

Le "brienfing" terminé, départ vers les avions, décollage et regroupement au-dessus du terrain, puis en route vers le point de rassemblement et cap sur l'objectif. Les chasseurs de protection se mettent en place lorsque nous franchissons le Rhin.

Peu ou pas de réaction de la "Flak" au début mais, en se rapprochant de Schweinfurt, elle devient plus dense d'abord, puis très violente au moment du "bomb run" qui nous dirige vers l'objectif.

C'est à ce moment  que mon moteur droit commence à cafouiller et, au dégagement après le largage des bombes, je dois abandonner la formation, mon moteur se refusant à fournir la moindre puissance. Suivent les manoeuvres normales de secours: hélice en drapeau, stabilisation de l'avion, changement de cap, etc. L'avion se comporte très bien, et dans une quiétude à demie retrouvée seulement, nous examinons la situation.

Nous avons perdu près de 4000 pieds et notre formation se profile déjà dans le lointain à l'horizon et il n'y a plus aucun chasseur en vue. Bref, nous sommes seuls, et bien que les réactions de la "Flak" ne soient pas à redouter sur le reste du parcours, nous risquons en revanche une attaque possible de la chasse adverse. Nous nous sentons bien seuls!

Peu de temps après, mon copilote me fait signe pour regarder à ma droite. A ma grande surprise, et à ma grande joie aussi, je constate qu'un autre B-26 est en vol de groupe avec nous. En y regardant de plus près, je distingue le pilote: le lieutenant de Fontanges, tout souriant !

Au passage du Rhin, de Fontanges nous abandonne pour rentrer à Saint-Dizier. Quant à nous, après encore une dizaine de minutes de vol, nous nous posons à Colmar où nous sommes accueillis par le capitaine Villaceque qui commande l'escadron de "Spit" stationné sur le terrain. Dans la journée, les responsables de la Mécanique arrivent de Saint-Dizier et nous apprennent que le compresseur du moteur est hors service.

Je ne suis rentré à la base que le surlendemain et de Fontanges me dit simplement "Je n'ai pas voulu vous abandonner".

C'était cela la solidarité chez les "Marauders".

Général GAZZANO.

(Source: PIONNIERS -Revue aéronautique - N° 173 janvier 2008)

- Lt GARCIA Edmond.

- GAY.

- Pilote: Sgt GRANVAL.

- Cdt HERON.

- Radio: Adjt/C JASPARD.

- Cpt LANIER LACHAISE.

- Cdt LAGER.

- LEBEL Louis.

- LECALIER Raymond.

- Mitrailleur: Cpl LABAYLE Eugène.

- Sgt/C LUBY.

- Sgt/C LEBEL.

- MALARD André.

- Sgt/C MECHAIN.

- Sgt MARTIN.

- Sgt/C MARTINET.

- Pilote: Adjt MERIZON.

- Cdt MENARD.

- Sgt RICHARD.

- Cpt ROLLAND. Commandant de la 2ème escadrille.

- Adjt STOUFF.

- Lt SICRE.

- Sgt SOLAIRE.

- Lt TROTIN.

- Sgt VOISIN.

André Guérin 4bis (1) (1)

 

S/Lt André GUERIN " dit GRANDVAL" - 2/52 "FRANCHE COMTE"

(collection: Famille GUERIN)

CAMPAGNES.

- Italie (opération groupe 2/52) - du 03/08/1944 au 04/01/1944.

- Contre l'Allemagne (opération groupe 2/52) - du 05/10/1944 au 31/03/1945.

CITATION.

Ordre Général n° 73 du 18/12/1946.

Le Général de Division Aérienne GERARDOT, chef d'Etat-major, et Général de l'Armée de l'Air.

cite à l'ordre de la Brigade Aérienne

Le Sous-lieutenant GUERIN André, dit "GRANDVAL" , du G.T. 2/52 "FRANCHE-COMTE"

Pilote extrêmement confirmé. Au cours de ces derniers mois a participé à de nombreuses missions de bombardements sur des objectifs fortement défendus.

D'un courage remarquable, a été blessé le 24 décembre 1944 au cours d'un atterrissage forcé en territoire ami, où il avait réussi à ramener son appareil gravement endommagé par la D.C.A. ennemie.

A déjà été cité. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze.

Citation a l'ordre de l'armée aérienne.

- Cne de VILLOUTREYS Etienne, capitaine, du G.B. 2/52 "France-Comté": officier doué des plus belles vertus morales et militaires, ayant une haute conscience de son devoir et de ses responsabilités, est venu volontairement dans une formation combattante pour participer directement à la lutte contre l'Allemagne. S'est imposé comme navigateur guide de formation et a contribué ainsi à maintes reprises, aux brillants succès obtenus par son Flieght sur des objectifs de l'Allemagne du Sud-Ouest défendus par une D.C.A. dense et précise. S'est notamment distingué les 23 et 24 mars, lors de l'attaque de ponts qui furent complètement détruits.

(Source: Richard Labayle)

ETAT-MAJOR

MORTS POUR LA FRANCE.

- Aspirant: MOREAU Camille.

- Sergent-chef: LEBLOND René.

GROUPE FRANCHE-COMTE 2/52.

MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.

- Capitaine: CARTIER Jean.

- Lieutenant: WILLIAM Robert.

- Lieutenant: MARINI Jacques.

- Adjudant-chef: BERTRAN André.

- Adjudant: CASANOVA Albert.

- Sergent-chef: FERRIER Pierre.

- Sergent-chef: MASSON Jean.

- Sergent-chef: DONATO Antonin.

- Sergent: BENITZA Charles.

- Sergent: ELBEZE Yves.

MORTS POUR LA FRANCE.

- Lieutenant: GEFFREY Paul.

- Adjudant-chef: BRANCHE Marcel.

- Sergent-chef: SABATIER Etienne.

- Sergent: ESSEAU Henri.

- Sergent: DE LA GUERANDE René.

- 2ème classe: CONDOMINES Georges.

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2/63 SENEGAL

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Rééquipé par les Américains, le groupe de bombardement moyen 2/63 Sénégal fut doté de Martin B-26 Marauder, qu'il engagea en Italie, en France et en Allemagne de 1944 à 1945.

Le groupe de bombardement moyen 2/63 Sénégal trouve ses origines dans la fusion des groupes de bombardement I/63 et II/63 de l'ancienne armée de l'Air de Vichy. Expédié à Ouakam au milieu du mois de septembre 1943, le GB II/63 y récupéra une partie du matériel et du personnel du GB I/63, récemment dissous, et versa à la base de Thiès les Potez 63.11 et les Glenn Martin 167F dont il avait été équipé jusque-là.

Devant faire mouvement sur l'Afrique du Nord, il passa une grande partie du mois d'octobre, à préparer ce transfert. Le 29 octobre, le matériel volant du groupe prit le départ pour le Maroc, tandis que le reste de l'unité suivait par la voie maritime le 4 novembre. Le groupe arriva à Casablanca le 12 et prit en compte quelques Douglas DB-7 prélevés sur le 1/19 afin de commencer à s'entraîner.

Le 29 février 1944, le lieutenant-colonel Bouvard étant appelé à d'autres fonctions, le 2/63 passa sous les ordres du commandant Michaud. Le 21 avril suivant, il prit la direction de Télergma, où le personnel navigant commença à suivre des cours. Il fallut attendre le début du mois de mai pour que les moniteurs américains récemment arrivés initient les pilotes français au maniement du B-26. Le 6 juin suivant, le Sénégal rallia Châteaudun-du-Rhumel, où il reprit l'entraînement à un rythme soutenu.

Le départ pour Oran-La-Sénia intervint le 18 juillet et, le 25 août, le 2/63 reçut l'ordre de rejoindre Villacidro, en Sardaigne, avec dix-huit Martin B-26 Marauder, en vue de son engagement opérationnel en Europe continentale.

Les huit premiers jours de septembre furent consacrés au perfectionnement des équipages et à des conférences, données par des officiers supérieurs américains. En outre, les pilotes subirent un entraînement intensif au vol de groupe, auquel participa le GB 1/32 Bourgogne. Le 9 septembre, le Sénégal mena sa première mission de guerre, attaquant le pont de chemin de fer de Rubiera, dans la vallée du Pô. Le 10, ses B-26 bombardèrent le pont ferroviaire de Pontecurone, au sud de Gênes.

Puis les sorties s'orientèrent vers l'appui direct aux troupes terrestres engagées dans la région de Florence. Intégré dans la 34e escadre de bombardement, le 2/63 quitta Villacidro pour Istres le 4 octobre 1944, en suivant un itinéraire jalonné par Sassari, Ajaccio, l'île du Levant et Hyères. L'installation sur cette nouvelle base dura deux journées et, le 15 du même mois, l'échelon roulant débarqua à Marseille, l'entraînement des équipages reprenant alors rapidement. Au début de novembre, le Sénégal reçut l'ordre de se préparer à gagner Lyon-Bron.

Le 17 de ce mois, ses B-26 accomplirent leur première sortie sur l'Allemagne bombardant le pont ferroviaire de Neuenburg, sur le Rhin, entre Mulhouse et Mülheim. Dès lors, les sorties au-dessus de cette région se multiplièrent, avec des résultats plus ou moins bons. Le commandant Michaud étant détaché à l'état-major de la 34e escadre, le commandant Steff prit provisoirement le commandement du 2/63, dont les attaques visèrent vers vers la fin du mois de décembre 1944 des gares de triage.

Le 20 mars 1945, le groupe s'installa à Saint-Dizier, et, au milieu d'avril suivant, il prit part à la réduction des poches de Royan et de Grave en assaillant des batteries d'artillerie et des ouvrages ennemis. Ces opérations prirent fin le 18 de ce mois, laissant les équipages dans un grand état de fatigue et de tension.

Puis les sorties recommencèrent sur le Reich, visant essentiellement les aérodromes de la Luftwaffe. Les derniers jours de la guerre en Europe furent marqués par une période de calme et seules quelques missions d'entraînement furent entreprises.

Après la fin des hostilités, le Sénégal prit part depuis Lyon-Bron au rapatriement des prisonniers de guerre français en Allemagne. Installé à Saulgau, il y demeura jusqu'au 30 avril 1946, date où intervint sa dissolution. Il avait effectué près de vingt-cinq mille heures de vol représentant 4 796 sorties au cours du conflit et avait transporté 65 000 prisonniers lors des opérations de rapatriement.

(source: L'AVIATION N°204)

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Groupe SENEGAL

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Le GBM 2/63 Sénégal reprit les insignes de tradition du GB 2/63 mais adopta également l'emblème de la tête de nègre.

SENEGAL img873 (2)

 

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edmond garcia Martin Marauder B26(Mengen,Allemagne,1945 (5)

(collection: Yves GARCIA) 

Bombardement.

Sorties ou missions: 532 - Tués: 24 - Disparues: 11 - Prisonniers: 2 - Blessés: 2.

Le GBM 2/63 Sénégal, avec ses escadrilles VR 558 et F 554, fait partie de la 34 ème Escadres de bombardement moyen.

Issu du GB II/63 et héritier du 37 ème RA du Maroc, il est reconstitué en 1940 à Casablanca et fait mouvement sur Thiès, au Sénégal, le 8 janvier 1941 où il vole sur Martin 167F et Potez 63-11.

Il quitte le Sénégal en novembre 1943 et il est recréé le 29 février 1944 sur Marauder. Il arrive à Villacidro le 26 août 1944 et participe aux opérations à partir du 30 août 1944 sous les ordres des commandants Michaud, puis  Eugène Steff.

Lien vers le parcours du commandant Eugène STEFF.

HISTORIQUE DU GROUPE "TUNISIE" - HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F

L'insigne de la 1ère escadrille du GB 1/25 était le hibou de l'escadrille 4 B3 de l'Aéronavale. L'insigne de la 2ème escadrille du GB 1/25 était un bison sur fond d'étoiles et de lune.

http://halifax346et347.canalblog.com

Le GBM 2/63 a eu deux avions abattus par la DCA et a perdu dix hommes.

- Cdt Steff commandant le 2/63.

 

carte Scan (695) 

carte Scan (696)

(Source: X. Saurel)

- Cpt ASENAR.

- Cpl ANDRIOT

- Roland BERTHALON.

- Henry BALLOT.

- Cdt BARRAQUE commandant de la 2ème escadrille.

- S/Lt BERGER.

- Col. CHASSANDE.

- Cpt CHANOY commandant provisoirement les opérations.

- Lucien CORBIAT.

- S/Lt Louis BEL.

"Louis BEL né à Lyon en août 1920, entra à l'Ecole d'aviation d'Istres juste avant la guerre. Il quitta la France début 1940 pour rejoindre l'Afrique par la Méditerranée : Algérie, Maroc, Sénégal. Il rejoindra les rangs de la future 2ème DB pour traverser une partie de l'Afrique. En avril 1944 il était à la BA 211 à Teleghma, en mai à St Arnaud puis à Chateaudun du Rumel. Il a été affecté au GB 2/63 Sénégal, a participé à beaucoup de bombardement en France, en Italie et en Allemagne. Il a été désaffecté au printemps 1946 après avoir fait beaucoup de transports de prisonniers de guerre. Il a fait toute sa carrière professionnelle au service maintenance d'Air France, a pris sa retraite en Sarthe en 1975. Il est décédé en septembre 2017.

(Source: François AUBIN)

- Lt DEMEUNYNCK.

- Pilote: Lt EUDES.

- Radio: Sgt/C FUSTER.

- Sgt GALINIER.

- Co-Pilote: Sgt HENRY.

- Mitrailleur de queue: Cpl LABAYLE Eugène.

- Cdt MICHAUD. 

- Sgt/C OREL.

- Bombardier: Aspt OSTROWKY.

- PEQUEY Marc.

- PIQUEMAL Ernest - Navigateur.

- Cdt ROUZAUD commandant le 2/63.

- Sgt ROBERT.

- Adjt SAJAGAN.

- Cdt STEFF.

- Adjt TOGNY.

(Source: Richard LABAYLE)

eugene labayle Scan 

Equipage du 588  Pilote: Lieutenant EUDE - Co-Pilote: Sgt/C HENRY - Bombardier: Adjudant: OSTROWSKY - Radio: Sgt/C FUSTER - Mitrailleur de queue: LABAYLE Eugène.

eugene labayle Scan (2)

(Collection: Richard LABAYLE)

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Défilé sur les Champs Elysées LE 18/06/1945.

( collection: Richard LABAYLE)

 

La campagne d'Alsace.

Novembre 1944 - mars 1945.

Au cours des durs combats qui vont la conduire jusqu'à la rive du Rhin, la Ire armée française va bénéficier de l'appui de:

- deux escadrilles de chasse:

- Ire escadre, à Luxeuil;

- 4e escadre, à Lyon-Bron, puis Ambérieu.

- deux escadres de bombardement moyen:

- 31e escadre, Lyon-Bron;

- 34e escadre, à Lyon-Bron.

- deux escadrilles de reconnaissance:

- Ire escadrille du groupe II/33, à Azelot, près Nancy;

- 2e escadrille du groupe II/33, à Dijon-Longvic (puis Luxeuil).

Durant les trois premiers jours de l'offensive, les forces aériennes françaises restent à peu près inactive. Les bourrasques de pluie et les tourmentes de neige se succèdent sans interruption. Seules, les escadrilles de reconnaissance tentent quelques sorties.

Mais, à partir du 17, l'activité reprend. Ce jour-là, en effet, les bombardiers moyens apparaissent sur le front d'Alsace.

Nous avons vu que, pendant le mois de septembre 1944, les deux escadres de "Marauder" basées à Villacidro avaient consacré toute leur activité au front d'Italie du Nord. Le 26 septembre, elles accomplissent leur dernière mission sur ce front en bombardant un pont routier au sud de Pavie.

B26 MARAUDER ITALIE

B26 MARAUDER en Italie.

Le 27 septembre, vient l'ordre de mouvement pour la France. L'échelon maritime quitte le premier la Sardaigne en direction de Marseille. Le 4 octobre, les B.26 atterrissent à Istres; ils y poursuivent leur entraînement avant de faire mouvement sur Bron, le 10 novembre.

Les 31e et 34e escadres sont maintenant placées sous les ordres du Ier corps aérien français. Afin d'assurer une parfaite coordination entre le Ier C.A.F. etn les escadres, un état-major de brigade est créé. Il entre aussitôt en fonctions, mais ce n'est que le Ier décembre, lors de la réorganisation de l'aviation de bombardement française, que naîtra officiellement la "brigade de bombardement moyen porteur", plus connue sous le nom de IIe brigade de bombardement.

Le 17 novembre, les deux escadres accomplissent leur première mission au-dessus de l'Allemagne. Le pont ferroviaire de Neuenbourg doit être détruit. C'est la 34e escadre qui fournit la plus grande partie des avions. Dès que la formation arrive sur l'objectif, des tirs, très denses, de Flak encadrent les appareils. Atteint de plein fouet, un avion du groupe II/63 explose et va s'écraser contre le pont. Deux parachutes seulement sur cinq se sont ouverts. Cinq autres Marauder sont touchés et reviennent avec des blessés.

Le 4 février , le pont de Neuenbourg est atteint. Exploit remarquable d'audace raisonnée que le chef du 3e bureau de l'état-major de la 34e escadre accomplit seul, à bord d'un Marauder, dans des conditions extrêmement difficiles et périlleuses.

Le 9 au matin, l'Alsace entière est libérée.

En dépit des conditions atmosphériques très défavorables, l'aviation française a participé efficacement à la victoire de nos troupes. Les pertes de la chasse sont d'importance: 3 pilotes à la 4e escadre et, au seul groupe 1/5 Champagne, 4 chasseurs dont le commandant d'unité. Les bombardiers moyens ont, eux aussi, payé un lourd tribut: un équipage a été tué, 2 Marauder abattus.

Février-mars 1945.

Le 22 février est déclenchée une opération d'ensemble puissante sur les voies ferrées allemandes. Les alliés visent deux buts:

- désorganiser d'abord le trafic ferroviaire allemand;

- provoquer ensuite une grève des cheminots.

Toutes les forces aériennes alliées disponibles (6.000 appareils environ) participent à cette action. Les chasseurs bombardiers coupent les voies ferrées tandis que les bombardiers moyens attaquent les gares, les centres de triage et les dépôts de matériel roulant. Pour sa part, notre IIe brigade de bombardement (31e et 34e escadres) reçoit du commandement américain l'ordre de détruire une douzaine de gares dans la région sud de la Forêt Noire.

La 31e escadre attaque successivement, par groupes de 6 Marauders, les gares de Stockach, Waldwies, Engen, Loffingen et Neustadt, tandis que la 34e déverse ses bombes sur Haslach, Biberach, Triberg, Hinterzarten et Steinach.Tous les objectifs sont détruits à l'exception de Waldwies.

 

Le 23 février, 48 Marauders des 31e et 34e escadres attaquent le dépôt de munitions et d'essence de Saint-Ingbert, à 10 kilomètres au nord-est de Sarrebrück. Le jour suivant, le pont ferroviaire de Rinthal saute. Puis c'est un groupe d'usines à Emmendingen qui est anéanti le dernier jour de février.

Le colonel commandant la IIe brigade de bombardement lance l'ordre du jour dont voici le préambule.

I° L'attaque se déclenche aujourd'hui sur le front de la VIIe armée américaine et de la Ire armée française, afin de chasser complètement les Allemands de la rive gauche du Rhin, de Bingen à Lauterbourg, après avoir enfoncé de vive force la position Siegfried dans sa partie la plus forte.

2° La IIe brigade de bombardement participe à cette action en appui direct des forces françaises;

3° Le Colonel, commandant la brigade, demande a tout le personnel sous ses ordres un effort particulier, peut-être l'ultime de cette guerre.

Le matin même de l'offensive, par très beau temps, 70 bombardiers moyens français pilonnent les positions ennemies au sud-ouest de Deux-Ponts. La Flak, toujours précise, n'entrave pas l'opération qui est renouvelée le lendemain avec le même nombre d'appareils.

Cette journée bien remplie s'achève par l'arrivée des 31e et 34e escadres de bombardement sur le terrain de Saint-Dizier.

LES OPÉRATIONS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE.

Outre leurs nombreuses missions d'appui aérien, les escadres de chasse poursuivent la destruction des arrières de l'ennemi. Les trains et les convois routiers sont les principaux objectifs des "Jabo" au cours de leurs attaques sur Willingen, schweningen, Tubingen, Freudenstadt.

Les bombardiers moyens complètent cette oeuvre de désorganisation par des actions puissantes contre les dépôts de ravitaillement de l'adversaire. Le 8 avril, le dépôt de carburants de Geislingen est attaqué par les Maraudeurs de la 31e escadre. Le lendemain, les Maraudeurs des 31e et 34e escadres incendient les réservoirs de Weisserhorn.

 

edmond garcia (9) Martin Marauder B26 (9)

(collection: Yves GARCIA)

 

Le 10 avril, les Thunderbolt de la 3e escadre bombardent les batteries qui, d'Asperg, tirent sur les éléments avancés français; les bombardiers moyens appuient les troupes américaines. Celles-ci sont parvenues devant Schweinfurt, mais la ville, puissamment fortifiée, interdit toute nouvelle progression. Pour appuyer l'attaque terrestre, le 42e wing américain et les deux escadres françaises de Marauders qui lui sont rattachées engagent la totalité de leurs moyens. C'est ainsi que 72 Marauders français participent au bombardement. La Flak réagit violemment.

Les avions de la 34e escadre lâchent 118 bombes de 1.000 livres; puis, 33 appareils de la 31e escadre larguent, à leur tour, 223 bombes de 500 livres. Lorsque les bombardiers quittent Schweinfurt, la ville est en flammes.

Le lendemain, 11 avril, nos Marauders bombardent le dépôt de munitions de Strass, près d'Ulm.

 

 

Le 18, nos bombardiers moyens qui, revenus du front de l'Atlantique, sont maintenant basés à Saint-Dizier. attaquent le terrain de Reinstetten, près d'Ulm. Les installations sont incendiées, les pistes bouleversées; 6 avions sont détruits au sol.

Le lendemain, nos Marauders font un raid important contre des dépôts de l'armée allemande. La 31e escadres bombarde un centre de ravitaillement dans les faubourgs d'Ulm et la 34e le dépôt de munitions de Donaueschingen.

Pour leurs derniers vols, les Marauders français n'ont pas à subir les attaques des Me 262 et c'est par un coup de maître qu'ils terminent la guerre; le 25 avril, les deux escadres attaquent le dépôt de munitions d'Ebenhausen. Les bombes atteignent en plein centre l'objectif qui explose.

(Source: LES FORCES AERIENNES FRANCAISES de 1939 à 1945)

_________________

Colonel Henry de Boisboissel

http://www.boisboissel.fr/histoirefamille/XX/henry/henry.htm

 

 

edmond garcia Marauder B26

(collection: Yves GARCIA)

 

yves garcia (15)

B-26 MARAUDER 5 janvier 1946.

(collection: Yves GARCIA)

 

B26(Paris_14-_07-1946)_(1)

B-26 MARAUDER Paris 14/07/1946.

(collection: Yves GARCIA)

 

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B-26 MARAUDER Paris 14/07/1946.

(collection: Yves GARCIA)

edmond garcia B26,Paris (2)

B-26 MARAUDER Paris 14/7/1946.

(Collection: Yves GARCIA)

 GROUPE SENEGAL 2/63.

MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.

- Lieutenant: BACH André.

- Lieutenant: FARGUES Paul.

- Adjudant: REVENU Raymond.

- Adjudant: VOYNET Michel.

- Caporal-chef: VINARD Jean.

MORTS POUR LA FRANCE.

- Commandant: BECOURT FOCH Jean.

- Capitaine: DARRE Paul.

- Lt JAOUEN André.

- Aspirant: DARRICAU Jean.

- Sergent-chef: LAEROSTIER Marcel.

- Sergent-chef: COUPIL René.

- Sergent-chef: COSTE Raymond.

- Sergent-chef: ROCHE Marcel.

- Sergent: LALANNE Pierre.

- Sergent: ALLARD Pierre.

- Sergent: MORENVAL Jules.

- Caporal: HERSCHER Roger.

- 2ème classe: BENEDI Edouard.

- 2ème classe: BLONDELLE Marc.

- 2ème classe: TEXIER Jean.

- 2ème classe: ORTIZ Manuel.

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(collection: Yves GARCIA)

LEGRAND, à Rochefort-sur-Mer en 1939.

SAL-28

L'insigne de la SAL-28 : un éléphant debout, dessiné par Asnard.

- Constituée sur Henri Farman, l'escadrille n°28 se trouvait en août-septembre 1914 sous la responsabilité de l'armée de Paris. Commandée par le capitaine Mailfert, cette unité quitta Issy-les-Moulineaux pour Amiens le 17 septembre 1914 et fut rattachée au groupe des divisions territoriales placé sous le commandement du général Brugère. Au début d'octobre elle rejoignit Amiens, puis s'installa à Doullens, d'où elle participa à la bataille de Picardie. Une quinzaine de jours plus tard, la HF-28 fut placée sous les ordres du 10ème corps d'armée et elle fut basée à Léalvillers, près d'Albert, le 12 novembre suivant.

Après avoir été mise à la disposition du 11ème corps, l'escadrille partit pour Saint-Cyr le 8 janvier 1915 afin de se ré-équiper sur Caudron G.3, devenant ainsi C-28. Dirigée par le capitaine Volmerange, elle fut mise à la disposition de la 56ème division d'infanterie, en ligne à Vauchelles, dans la Somme, le 10 février suivant. Après être passée par Mondicourt, elle fut placée sous le commandement de la Xème armée et rejoignit le 27 octobre 1915 le front de Champagne.

Le capitaine Volmerange ayant été remplacé par le lieutenant Pacaud au début de juillet 1916, la C-28 quitta le secteur de la ferme d'Alger, au nord de Châlons-sur-Marne, le 11 de ce mois pour être rattachée au 11ème corps d'armée, sur la Somme. L'escadrille devait participer à l'offensive lancée par les armées franco-britanniques dans cette région. Basée à Givresnes jusqu'en février 1917, elle quitta ce terrain d'aviation pour se rendre à Ham, où elle demeura jusqu'en juillet.

Elle fut ensuite mise sous les ordres du capitaine Aubé (4 juillet 1917) et partit pour julvécourt, en tant qu'escadrille du 2ème corps d'armée, avec les Sopwith 1 1/2 Strutter sur lesquels elle avait été transformée au milieu de l'année 1917.

Au début de 1918, alors que la SOP-28 était confiée au lieutenant Seyer, le haut commandement décida de la convertir sur Salmson 2.A2. Rebaptisée SAL-28, cette unité prit part notamment aux batailles menées en Picardie, puis autour du saillant de Saint-Mihiel.

Quand l'armistice entra en vigueur, la SAL-28 était à Frescaty. Dissoute en juillet 1919, elle fut reconstituée en tant que 1re escadrille du groupe de Cazaux et devint, en janvier 1937, 3ème escadrille du groupe II/19.

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 1/32 BOURGOGNE

bourgogne img866

Bombardement:

Les quinze MARAUDER du 1/32 Bourgogne

Aloxe Corton - Beaune et Chablis - Chambolle Musigny - Dijon - Gevrey Chambertin - Meursault - Moulin à Vent - Nuits Saint Georges - Pommard - Pouilly Fuissé - Pulligny Montrachet - Savigny lès Beaume - Vosne Romanée - Vougeot.

Sorties ou missions: 599 - Tués: 19 - Disparus: 13 - Blessés: 2.

Commandant Jean TOURTEAU

1/32 bourgogne

Le groupe de bombardement moyen (GBM) 1/32 Bourgogne trouve ses origines dans le groupe de bombardement 1/32, dont les escadrilles constitutives héritaient les insignes et les traditions des escadrilles n°35 et 7 de la Grande Guerre. Peu de temps après le débarquement américain (novembre 1942) en Afrique du Nord, cette unité reprit l'entraînement sur divers d'appareils, dont des DB7, des Morane-Saulnier MS.230 et des North Américain NAA-57, et quitta Casablanca, au début de mars 1943. 

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Sergent Jean TOURTEAU

(collection: François COULIARD)

De là, elle rallia Khouribga, avant de rejoindre Meknès, au mois de mai suivant. En août de la même année, le groupe fut désigné pour passer sur Martin B-26 Marauder et former, avec d'autres unités de bombardement françaises, le noyau d'escadres de cette spécialité. La formation des équipages continua pendant les mois qui suivirent, notamment sur Vultee A-35 et Douglas DB-7, et le 1/32 partit pour la base de Télergma en juin 1944, afin de commencer son instruction sur B-26 Marauder.

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Equipage du Sergent Jean TOURTEAU navigateur du B-26 Marauder "Montrachet" 64-334285.

(collection: François COULIARD)

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B-26 Maraudeur 64 "Montrachet" où la photo à été prise?

(collection: Yves GRACIA)

Complètement reconstitué, le Bourgogne fut réuni sur le terrain de Djedeïda le 16 juillet suivant, puis reçut l'ordre de départ pour la base de Villacidro en Sardaigne, où il devait s'intégrer dans la 34ème escadre de bombardement. 

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 1/32 Bourgogne B-26 Marauder 63-334 269.

(collection: François COULIARD)

La première mission de guerre du 1/32 intervint le 12 septembre 1944 et eut pour but la destruction de positions défensives allemandes dans la péninsule italienne, à Firenzuola. Au cours des journées suivantes, les Marauder du Bourgogne continuèrent leurs sorties au-dessus de ce secteur, et, à la fin de septembre, le groupe commença, à s'installer en France.

MarauderB26_11

1/32 Bourgogne B-26 MARAUDER 53-334 271.

(collection: François COULIARD)

Les premiers raids sur l'Alsace commencèrent le 17 novembre, à partir de Lyon-Bron, puis s'orientèrent progressivement sur le territoire allemand.

 

MarauderB26_12

1/32 Bourgogne

(collection: François COULIARD)

Le groupe accomplit sa vingt-troisième mission de guerre le 22 janvier 1945 et passa officiellement le 3 mars 1945 sous le commandement du commandant Bouyer, qui le dirigeait par intérim depuis le 15 décembre 1944.

 

MarauderB26_13

1/32 Bourgogne

(collection: François COULIARD)

Puis , le 20 de ce mois, le 1/32 fut cantonné à Saint-Dizier, d'où il continua ses vols de guerre. En avril, il participa aux grands bombardements conduits sur les poches de Royan et de Grave, avant de revenir dans l'est de la France et de prendre part à la campagne terminale en Allemagne.

 

MarauderB26_15

1/32 Bourgogne

(collection: François COULIARD)

Chargé de convoyer du personnel vers l'Afrique du Nord dès la fin des hostilités, le Bourgogne poursuivit ses missions entre Lyon et Alger pendant les mois de juin et de juillet 1945. Il s'installa à Mengen à la mi-septembre et fut dissous le 15 avril 1946.

(Source: L'aviation n°201)

JeanTourteauParcMonceau2008-2

Commandant Jean TOURTEAU, François COULIARD en 2008.

(collection: François COULIARD)

CITATIONS

 

CitationJeanTOURTEAU1

 

CitationJeanTourteau2

84883165_o

(collection: André GUEDEZ)

Je retrouve sur cette photo le Lt Jean TOURTEAU sur la base de Saïgon en 1949/50 "Tan Son Nhut" au Groupe ANJOU avec nos anciens des Groupes Lourds.

De gauche à droite:

N°1 S/Lt GAUSSIN, N°2 ??, N°3 Lt Jean TOURTEAU (ancien 1/32 Bourgogne), N°4 Adjt DUBOS, N°5 Lt André GUEDEZ, (ancien d'Elvington 1/25 Tunisie), N°6 Lt CROSIAT, (ancien d'Elvington 2/23 Guyenne), N°7 Lt Christian DARRIBEHAUDE (ancien d'Elvington 2/23 Guyenne), N°8 ??.

AVIS DE RECHERCHE GROUPE ANJOU SAÏGON "Tan Son Nhut" - HALIFAX GROUPES LOURDS FRANCAIS SQUADRONS 346 et 347 R.A.F

Officiers du Groupe Anjou à Saïgon en 1949/1950 "TAN SON NHUT" (collection: André GUEDEZ) N°1 Lt Christian DARRIBEHAUDE (ancien d'Elvington "2/23 Guyenne"), N°2 ??, N°3 ??, N°4, Lt CROSIAT (ancien d'Elvington "2/23 Guyenne" derrière le Lt GUEDEZ, le plus grand avec la casquette blanche), N°5 Lt André GUEDEZ (ancien d'Elvington

http://halifax346et347.canalblog.com

edmond garcia Marauder B26 abattu(Allemagne,1945)

(collection: Yves GARCIA)

La tragédie du Vosnes romanée.

vr-equipage

L'equipage du "Vosne-Romanée" (Paris-Match)

http://aviateurs.e-monsite.com/pages/de-1939-a-1945/la-tragedie-du-vosne-romanee.html

Photo Maraudeurs

Personnel du Groupe Bourgogne?  Henry BENOIT au 2ème rang 3ème à partir de la droite avec une casquette et une cigarette. Photo peut-être prise à Villacidro.

(collection: Daniel BENOIT)

edmond garcia Bombe dédicacée Puligny-Montrachet(B26 Marauder)

(collection: Yves GARCIA)

Bombe dédicacée du B-26 MARAUDER  Puligny Montrachet. 

edmond garcia Bombardements sur l'Allemagne,Martin Marauder B26 (4)

(collection: Yves GARCIA)

Bombardement sur l'Allemagne.

B-26 MARAUDER  54 - 334 580.

Avis de recherche

Yves GARCIA recherche des informations sur les lieux et dates concernant les B-26 MARAUDER.

yves garcia (4)

B-26 MARAUDER - 63-334 269 - 65-334 280 - 53-334 271.

(collection: Yves GARCIA)

yves garcia (5)

B-26 MARAUDER - 03-334 582.

(collection: Yves GARCIA)

yves garcia (6)

B-26 MARAUDER - 52-334...

(collection: Yves GARCIA)

yves garcia (7)

(collection: Yves GARCIA)

yves garcia (9)

B-26 MARAUDER - 63-334 269.

(collection: Yves GARCIA) 

- S/Lt BERTRAND.

- S/Lt BEAULIEU.

- Cdt BOUYER.

- S/Lt CHAMPROMIS.

- Cpt d'ERCEVILLE.

- Sgt FAUDRY.

- Cdt de MARICOURT.

- S/Lt MERCIER.

- Cpt ROLLAND.

- S/Lt VAL. 

- Cpt VOINIER.

GROUPE BOURGOGNE 1/32.

MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.

- Capitaine ROLLAND Pierre.

- Lieutenant: SCHUTZ André.

- Sous-lieutenant: VAL Jacques.

- Sous-lieutenant: BERTRAND Marcel.

- Sous-lieutenant: YVETOT Robert.

- Aspirant: URSCH Paul.

- Sergent TAFANI François.

- Aspirant: COULONDOU Laurent.

MORTS POUR LA FRANCE.

- Sous-lieutenant: LE GOFF Yves.

- Adjudant: DUMAIL Georges.

- Sergent-chef: LACOSTE Léopold.

- Sergent-chef: EYMARD Gilbert.

- Sergent-chef: GASTON Georges.

- Sergent: SEYMARD Pierre.

- Sergent: DESCOURS Gaston.

- Sergent: TARQUINI Vincent.

- Sergent: LIENARD Roger.

- Caporal: TUREL André.

- 2ème classe: VILAIN Paul.

 

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Commentaires
N
Bonjour je recherche photo ou document sur le sergent chef HERAUD Jean<br /> <br /> du groupe aérien Franche Comté pilote B26<br /> <br /> DCD en mission dans la catastrophe du 20 Octobre 1948 lors d'une tempête au large des Baléares. Avec 17 autres personnes<br /> <br /> merci d'avance
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B
Mosieur Rouget , si vous avez vécu au Maroc, avez-vous connu le lieutenant Beaulieu, l’un des survivants du Vosnes-Romanée coupé en 2 par la flak….
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B
Bonjour Monsieur Rouget, je vous remercie. Je serai curieux de voir les photos du Liban faites par votre Papa. Sont-elles accessibles sur le site de photographies que j’ai visité hier au soir?<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> Daniel Benoit
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R
Bonjour Monsieur, désolé de vous répondre bien tard. Je n'ai malheureusement pas connu le lieutenant Beaulieu. Je vais mettre bientôt des photos du liban de mon père. Je vous préviendrai.<br /> Bien à vous,<br /> Philippe
B
Je vous remercie pour toutes ces belles photos. Je me souviens avoir croisé le Gal de Maricourt lors de déjeuners organisés par l’Association des Anciens Maraudeurs , dans les années 80.<br /> <br /> Je vous envoie mes meilleurs salutations de Byblos Liban où je réside.
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P
Bonjour, <br /> <br /> Voici des photos de mon père sur l'épopée des Marauders français. <br /> <br /> https://galerie.bernardrouget.com/guerre_3945/marauders_fr/index.html
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